L’état de grâce dont on bénéficié jusqu’à présent les nouveaux dirigeants de la CTC au sein de l’assemblée de Corse a brutalement pris fin jeudi. Il fallait s’y attendre, les forces traditionnelles , une fois la surprise de leur défaite digérée, sont visiblement à l’offensive.
Les nationalistes qui sont depuis quelques semaines à la tête de la CTC ont frôlé l’échec sur l’un des dossiers qui lui tiennent probablement le plus à cœur: la mise en place d’une compagnie maritime régionale. Les forces d’opposition ont incontestablement marqué un point en obligeant l’exécutif à revoir sa copie, et en se montrant en même temps ouverts en favorisant par leur abstention le passage du texte amendé, adopté avec les seules voix nationalistes.
Il va falloir en tirer rapidement la leçon , éviter les effets d’annonce de mesures qui ne sont pas assurées d’aller jusqu’au bout sans difficulté, et bétonner les dossiers les plus sensibles, pour ne pas donner aux oppositions plus d’occasions qu’il; n’en faut de mettre l’exécutif en difficulté.
Simultanément, et ce n’est probablement pas un hasard, les présidents des deux conseils départementaux donnent de la voix apportent la démonstration, s’il en fallait une, que les notables corses n’ont toujours pas accepté la disparition des institutions qui ont depuis des lustres assuré leur domination sur la politique insulaire.
Forts de leur victoire historique aux dernières elections territoriales les nationalistes n’en restent pas moins relativement dépourvus de relais dans le personnel politique qui corsète et encadre la vie politique en Corse.
Ils bénéficient par contre d’un soutien populaire que leurs adversaires ne sont plus capables de revendiquer : il va falloir qu’ils s’assurent sérieusement, sur la durée, de sa solidité et de sa fidélité s’ils veulent mener à bien l’entreprise de redressement et de transformation en profondeur de notre Île dont ils ont reçu mandat de nos concitoyens, et ils auront sûrement besoin d’y recourir dans les mois qui viennent.
Ces événements montrent également, qu’il me soit permis de le rappeler ici, à quel point l’attitude de ceux qui ont cru bon de rompre l’alliance des socialistes corses en décembre 2015 a été irresponsable. Son maintien aurait permis qu’une troisième force s’agrège à la majorité nationaliste et lui assure, sans aucun doute possible, la majorité qui lui fait aujourd’hui cruellement défaut pour entreprendre les réformes indispensables.
Cela aurait, au passage, peut être privé Jean Guy Talamoni de la présidence de l’assemblée de Corse mais je suis sûr qu’il l’aurait, à la lumière de ce qui s’est passé jeudi, accepté sans difficulté.
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A l'accorta annant'à Google Infurmazione
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