Nous vous informons qu’un autre accident a eu lieu sur les routes de la dispersion. L’accident s’est produit à la tombée de la nuit de samedi à l’entrée de la municipalité d’Arkaute (Araba), lorsque des proches du prisonnier politique basque Iñaki Bilbao qui revenaient de la visite à la prison de Castello II ont heurté un sanglier qui avait surgi devant eux. Les occupants de la voiture n’ont pas été blessés, en raison surtout de la faible vitesse à laquelle ils roulaient à cette entrée d’agglomération.
C’est le 2ème accident pour les familles de prisonniers basques dans un délai de 20 jours. Chaque fin de semaine, chaque voyage, chaque visite est un risque imposé. Mais chaque dégât causé sera dénoncé. Il y a un peu plus d’une semaine, un groupe de députés européens est venu en Euskal Herria vérifier les informations que nous leur avions fait parvenir sur les conséquences de la dispersion. En annonçant leur refus de participer aux réunions organisées avec ces eurodéputés, l’UPN, le PSN et le PP ont insisté sur le maintien de cette politique de dispersion. Cela fait déjà 27 ans qu’ils essaient de justifier des situations comme celle que nous vivons en continu. 27 ans qu’ils nient la douleur des 16 victimes mortelles et la souffrance que cette politique a créée et continue de générer. 27 ans qu’ils nous utilisent, disposant de notre santé et de nos vies.
Nous, nous continuerons de voyager. C’est le prix de notre droit aux visites et nous le paierons car rien ne peut nous faire renoncer à nos liens affectifs et à notre droit à la vie de famille. Voyager est donc notre décision, mais pas notre responsabilité. Celle-ci revient aux garants de la politique de dispersion.
Il est grand temps de nous opposer fermement aux justifications de violations de droits, aux excuses données à la vengeance. Il est grand temps de mettre fin à la dispersion. Il est grand temps que tous les citoyens, sans exception, prennent leur responsabilité.