Voilà ce qu’il se publiait en France au début du siècle passé. L’auteur de cette phrase qui ferait heureusement scandale aujourd’hui, ne mérite pas qu’on exhume sa pensée, ni son nom. L’exhortation de cette proposition honteuse qui voulait clouer ces deux communautés aux pieds des arbres qui font encore aujourd’hui la richesse et la spécificité de leurs territoires respectifs doit rester dans l’oubli.
Seule la mécanique qui a permis la naissance et la publication d’une telle bêtise méritent de retenir notre attention afin de mieux comprendre pourquoi l’héritage de la France est parfois si difficile à porter pour les Corses et les Arabes, qui il faut quand même le rappeler ne sont pas les ancêtres des Gaulois. Le long processus de décolonisation a heureusement permis de libérer un monde Arabe qui se confronte aujourd’hui a ses propres contradictions.
La Corse entreprend quant à elle un nouveau départ, après le dépôt des armes du FLNC.
L’unification des forces politiques nationalistes a permis à ceux qui se revendiquent de Pasquale PAOLI de gagner la gouvernance de l’assemblée de Corse au nez et à la barbe de toutes les stratégies clanistes. Ces roitelets insulaires sont inlassablement restés aux ordres d’un pouvoir Parisien, totalement allergique à l’émancipation de notre île.
La récente passation de pouvoir qui a vu un Paul GIACCOBI digne, accepter sa défaite électorale sans jamais salir ses successeurs qui pour l’occasion étaient tout heureux par la voix de son nouveau président, de célébrer cette victoire en y introduisant la langue Corse, prouve que nous avons désormais atteint une maturité politique consolidée par le suffrage universel exprimé dans toute l’île.
Il n’aura fallu que très peu de temps pour entendre à nouveau s’élever aussitôt en France, des voix accusatrices qui s’offusquaient que les nationalistes Corses aient pu gagner des élections démocratiques, des voix héritières de celui que je n’ai pas nommé précédemment, mais qui en 1905 aurait non seulement voulu nous attacher au pied d’un arbre, mais qui ne se serait pas gêné, si il en avait eu le pouvoir, de nous faire remonter dans ces branches d’où il présumait en secret que nous y tenions, en compagnie des Arabes, notre place légitime.
Ce qu’on peut affirmer à son sujet, c’est qu’il était sûrement un grand voyageur, mais qu’il n’était pas du tout visionnaire, ce qui désigne parfaitement dans son cas la différence qui existe entre un écrivain, et un type qui raconte ses impressions de voyages. Le plus talentueux de tous, s’est définitivement approprié dans la nuit, la meilleure définition littéraire du mot « voyage », les autres passent la rancœur tenace et l’admiration refoulée.
Voilà, le temps défile, les hommes changent, les comportements persistent….
Des comportements ancrés dans les consciences sociologiques des communautés qui se succèdent de générations en générations en transmettant des relais que les jeunes saisissent ardemment, parfois maladroitement…
L’autre soir, à Ajaccio, un groupe d’individus cagoulés a tendu un véritable piège à une corporation de pompier dont il est inutile de cirer les bottes tant nous connaissons tous intimement le dévouement et le courage qu’ils consacrent quotidiennement à la sauvegarde de nos vies sans jamais se préoccuper de la nationalité des victimes.
Des policiers, qui ne jouissent pas toujours en Corse du même prestige que leurs homologues soldats du feu ont subi le même sort, à savoir, coups de barres de fer et jets de pierres.
Le lendemain, une manifestation légitime et spontanée a réuni en protestation à cette véritable attaque de voyous, plus de 600 personnes qui voulaient au départ démontrer à ces lâches que les pompiers n’étaient pas seuls, et que s’en prendre à eux revenait à s’en prendre aux fondements d’un « vivre ensemble » que tous les zozos Parisiens nous sifflent présomptueusement sans arrêt dans nos oreilles….
La foule se comporte comme un bébé, ce n’est pas une excuse, mais c’est une triste vérité… Cela ne légitime pas la surenchère, ni un championnat de la violence. Ce n’est pas le cas des cagoulés qui ont prémédité méthodiquement leurs gestes en préparant soigneusement une expédition punitive aussi indigne que gratuite. L’équation irrésolue de l’intégration ratée d’une grande partie des immigrés s’ajoutant à l’aménagement obsolète des villes selon le modèle Français s’est abattue comme le retour d’un mauvais boomerang sur la cité de l’empereur, et a atterri malencontreusement dans les rues d’une jeunesse Corse qui n’était pas prête pour un décodage aussi violent de sa mentalité, une mentalité faite de respect et d’honneur !
Affirmer que ces débordements ressemblent à la planche savonneuse rêvée, sur laquelle le gouvernement Français et tous les détracteurs de la Corse aimeraient bien voir Gilles SIMEONI et Jean-Guy TALAMONI se casser conjointement la gueule n’est pas un fantasme, c’est sûrement une réalité et un cadeau de noël qu’un clone usé d’un vieux préfet véreux aurait pu offrir dans une république bananière. Heureusement la démocratie Française est guérie de ces pratiques nauséabondes qu’elle à déjà utilisé dans notre île, lors d’une escapade nocturne ridicule en zodiac…
Les Corses ne sont pas racistes, et l’enquête policière se chargera de déterminer les responsabilités de chacun. La profanation du Coran rejoint dans l’esprit des vengeurs, celle du restaurant kebab, cela prouve l’immaturité et l’amateurisme de ces coléreux. Cependant notre devoir est de ramener le calme dans notre île, et dans l’esprit de tous ceux qui se sont sentis agressés, qu’ils soient Corses ou Arabes.
Il appartient a tous les Corses de participer a la préservation de notre qualité de vie sans donner du grain a moudre à tous ceux qui possèdent des moulins à paroles mensongers et diffamateurs.
Mais il est aussi nécessaire d’avertir tous ceux que ce désordre arrange qu’ils sont nos ennemis !
Notre île aspire à la paix et à la tolérance, mais cela ne fait pas pour autant de nous, des victimes sans défenses.
Nous sommes des résistants, nous l’avons prouvé dans le passé et nous résisterons encore et encore face à tous ceux qui veulent nous diviser.
Que l’Arabe soit fier de ses majestueux palmiers, que le Corse préserve ses vieux châtaigners, et que le Français s’enivre de son légendaire camembert…
U RIBOMBU