Un jeune supporter du SC Bastia a été grièvement blessé à l’œil par un tir de flash-ball à l’issue du match de L1 entre le Stade de Reims et le Sporting Club de Bastia.
Ce grave incident suscite une émotion considérable en Corse. Une rencontre de football, comme toute manifestation sportive, est et doit rester un moment de fête et de partage. Il n’est pas acceptable qu’elle débouche sur des violences physiques ou verbales ou des comportements de haine ou d’exclusion, d’où qu’ils viennent.
Au-delà de la réaffirmation de ces principes, les incidents du 13 février soulèvent de nombreuses questions. Des témoignages concordants font état de comportements provocateurs et brutaux des forces de l’ordre : allusions directes à la situation politique en Corse, insultes racistes, passage à tabac de plusieurs jeunes.
De même, la nature et la gravité de la blessure subie par le jeune bastiais ainsi que sa localisation à la face caractérisent d’ores et déjà un usage anormal et disproportionné de la force publique.
Dans ces conditions, les poursuites pénales engagées à l’encontre des supporters du SC Bastia interpellés à l’issue de la rencontre ne présentent aucune garantie d’impartialité, puisque les enquêteurs et policiers sont juges et parties dans les incidents, et sont donc susceptibles de voir leur responsabilité pénale et civile engagée.
Je demande donc que des explications officielles soient, au plus haut niveau de l’Etat, données sur les comportements imputés aux forces de l’ordre par de nombreux tiers, et qu’une enquête indépendante et impartiale soit ordonnée.