(CORSE MATIN) Critiqué par les plus hauts magistrats de France qui évoquent une justice « affaiblie », le projet de réforme de la procédure pénale présenté mercredi en Conseil des ministres entend renforcer de façon pérenne l’arsenal antiterroriste en dehors de l’état d’urgence.
Pour ses opposants, ce texte, dans le prolongement des précédentes lois sur le renseignement et de lutte contre le terrorisme, vise tout simplement à pérenniser une bonne part des mesures d’exception de l’état d’urgence décrété après les attentats parisiens du 13 novembre. Ils dénoncent donc une fuite en avant sécuritaire, une atteinte aux libertés individuelles avec une marginalisation des juges indépendants et garants de l’équité de la procédure pénale, au profit du parquet et surtout du préfet, liés au pouvoir politique.
Ses partisans, notamment les syndicats de policiers, saluent au contraire des dispositions nécessaires pour lutter contre le terrorisme, arguant de la nécessité d’aller vite pour être efficace.
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