(PAROLES DE CORSE) Jean-Félix Acquaviva, président de l’Office des transports, semble avoir le pied marin. Dans la tempête commerciale des compagnies, il propose l’entente cordiale de tous les acteurs, sous l’égide d’une compagnie régionale.
Rationaliser, mettre de l’ordre, insuffler cohérence et efficience dans ce qui n’est pour l’heure que concurrence effrénée. Voilà l’enjeu. Le dossier est complexe et sensible, mais cela ne rebute nullement Jean-Félix Acquaviva. Il allie contre vents et marées diplomatie et prospective. Avec comme ligne d’horizon le souci de mettre véritablement les liaisons maritimes au service de la Corse.
D’ores et déjà, il a su initier un débat apaisé avec les instances européennes. Dans un passé encore récent, en effet, les conflits avec Bruxelles qui devaient être l’exception étaient devenus la règle. Dans ce droit fil, il a contribué avec autorité à faire lever les blocus antagonistes à Marseille et dans l’île. Et réussi, ce qui n’était pas une sinécure à faire asseoir tous les repré- sentants syndicaux autour d’une même table des négociations. Tout en ouvrant un espace de dialogue avec les armateurs. Adepte du parlervrai, il entend tout à la fois tourner la page des excès du monopole et empêcher que ne s’écrive celle d’une concurrence débridée. Au-delà des revendications salariales et patronales, Jean-Félix Acquaviva a su en peu de temps imprimer sa marque et officialiser une méthode.