Le Peuple breton vient de recevoir le compte-rendu en français de la conférence humanitaire pour la paix au Pays basque qui a eu lieu en juin 2015 à Paris.
Similaire au groupe « Friendship » au Parlement européen dont lʼobjectif est dʼaboutir à une paix durable au Pays basque, cette conférence se tenait après deux autres évènements marquants dans le processus de paix : dʼabord la Conférence dʼAiete, du 17 octobre 2011 puis la déclaration de Bayonne du 24 octobre 2014. La déclaration de Bayonne contient notamment des propositions portant sur la question des prisonnier-e-s, du désarmement et de la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque sous administration française comme condition favorable à l’avancée du processus de paix.
Sept mois après la tenue de cette conférence de Paris, ce document permet de faire le point en particulier sur un point, celui du rapprochement des prisonniers ainsi que de leur libération en cas de maladie grave. Mais alors quʼETA a annoncé son désarmement, le pas en avant des États français et espagnol sont pour le moins timides pour ne pas dire nuls. Or, comme lʼexprima Gérard Kelly, membre de l’Exécutif National du Sinn Fein et député à l’Assemblée d’Irlande du Nord, lors de cette rencontre : « En Irlande du nord, les prisonnier-e-s politiques ont été un moteur pour le changement (…). Mais si un gouvernement ne permet pas un changement politique comme une alternative au conflit militaire, on ne peut guère espérer de paix, de réconciliation et de conclusion. »