Aiutu Paisanu dénonce le manque d’impartialité dans la procédure disciplinaire ayant condamné Cedric Courbey et Xavier Ceccaldi, détenus à la maison d’arrêt de Fleury Merogis, à une mise en cellule disciplinaire durant 20 jours : ce jugement relève de raisons obscures et est manifestement disproportionné.
Nous demandons à l’administration pénitentiaire de les extraire de cette «prison dans la prison» ne respectant pas les normes d’un chenil et de les réintégrer dans leur cellule dans des conditions dignes, saines et respectueuses de leurs droits élémentaires. De même nous apportons notre soutien à Nicolas Battini pareillement condamné à Bois d’Arcy.
Plus généralement, nous considérons que la question des prisonniers politiques fait partie des points de réforme votés par l’ancienne Assemblée de Corse. Nous exhortons le président de l’exécutif comme celui de l’Assemblée de la CTC à reprendre le dossier de leur rapprochement (motion votée à l’unanimité en Mai 2010) et à œuvrer comme nous, à ce que la proposition de loi Gandolfi Scheit bloquée au Sénat depuis le 24 janvier 2012! soit mise à l’ordre du jour du Sénat avec les amendements annoncés par des sénateurs pour que le rapprochement familial devienne un droit effectif pour les condamnés et les prévenus SDAT. Il faut cesser d’abuser les prisonniers et leurs familles en parlant de l’application de la loi sur le rapprochement. En l’état législatif actuel, ce rapprochement est soumis au « bon vouloir de l’administration « .
L’acharnement répressif ne faiblit pas et l’Etat en Corse bafoue toujours ses principes. Face à cela, Aiutu Paisanu appelle au renforcement de la solidarité pour créer un véritable rapport de force « humanitaire » pour non seulement obtenir le rapprochement des prisonniers politiques,en prison, à Borgu mais aussi leur libération et leur retour dans leurs familles.
Libertà pè i patriotti!
AIUTU PAISANU
25 janvier 2016