(CORSE MATIN) Trois semaines après les événements de l’Empereur, Cuntrastu fait le point sur le racisme dans l’île. À partir d’une enquête réalisée au milieu des années 2000, la chercheuse évoque un contexte plus national qu’insulaire
C’est le quart d’heure de gloire de l’Empereur. Une gloire peu glorieuse, en vérité. Il n’empêche, qui aurait pu croire, il y a encore un mois, que ce quartier d’Ajaccio, résidence anonyme d’une petite ville de province, aurait les honneurs des télévisions du monde entier ? Personne
Les Ajacciens, effarés de se voir en image sur les chaînes d’informations russe et qatarie, encore moins que les autres. Pourtant, c’est bien sûr les hauteurs de la cité impériale, jusqu’alors préservée des phénomènes de violences urbaines du Continent, que l’on a agressé une équipe de sapeurs pompiers en les traitant de sales Corses. C’est là, également, que se sont pressées plusieurs centaines de personnes dont certaines ont crié, plus fort que les autres, des slogans qui résonnent encore dans les esprits. Ceux des habitants de l’Empereur, ceux des Corses de manière générale.
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