Aujourd’hui, les Présidents de l’Exécutif et de l’Assemblée de Corse ont tenu une conférence de presse suite à une réunion avec l’associu Solidarità ( Association de défense et de soutien des détenus politiques et des recherchés pour faits politiques en relation avec la situation dans l’île).
Cette conférence de presse s’est tenue alors que le 18 janvier, le 1er Ministre Manuel Valls reçoit les élus corses et les responsables de la Collectivité Territoriale Corse pour évoquer la situation politique et les futures évolutions vers la Collectivité unique en 2018.
Les intervenants ont réaffirmé leur solidarité avec les victimes de la répression et réitéré leur demande de libération en prélude à une amnistie générale, rappelant que ces objectifs demeuraient une priorité pour eux ce qu’ils comptaient rappeler au 1er ministre
La répression dans les prisons françaises
Pourtant, dans le même temps, en contrepoint, l’administration pénitentiaire semble mettre un point d”honneur à ne tenir aucun compte des évolutions politiques en Corse. C’est ainsi que les incidents plus ou moins graves vis à vis des détenus corses se multiplient ces derniers jours. Même si la situation de chacun d’eux, pour diverses raisons est loin d’être supportable, (comme,pour leurs proches venant les visiter) tant l’injustice, les vexations et les mesures répressives sont leur lot quotidien dans les prisons françaises, loin de leurs familles et de leurs proches, le cas de trois d’entre-eux ces derniers jours est proprement scandaleux.
Cédric Courbey et Xavier Ceccaldi
La situation faite à Cédric Courbey et Xavier Ceccaldi (maison d’arrêt de Fleury-Merogis) est elle aussi scandaleuse. Suite à un blocage de protestation pour diverses raisons liées à la situation à l’intérieur de la prison, où étaient impliqués près de 150 détenus, la répression s’est abattue sur eux. Alors qu’eux n’avaient eu que le tord de se trouver sur les lieux et n’ayant en rien participé à l’organisation du mouvement de protestation, ils ont été extirpés “au hasard “parmi les dizaines de détenus impliqués, et conduits en simples tshirts pour la nuit au mitard où ils ont subit les affres du froid, n’ayant rien pour se couvrir durant une nuit très froide.. Mais l’acharnement des autorités pénitentiaires ne s’arrêtant pas là, ils ont aujourd’hui (Jeudi 14 janvier) été traduits devant une commission disciplinaire, présidée par le même responsable qui les avait déjà fait conduire au mitard. Le Directeur de la prison, président habituel de cette commission, étant soi-disant occupé ailleurs. Résultat, Cedric Courbey, accusé malgré ses négations de faire partie des instigateurs du blocage a été condamné à 20 jours de mitard. Quant à Xavier Ceccaldi, bien que n’étant pas accusé d’être un des instigateurs a lui aussi écoppé de 20 jours au mitard, malgré les protestations et le manque de preuves pointé par leur avocate. A noter que le Directeur de la prison de retour présidait la commission pour Xavier Ceccaldi mais que la sanction a été identique pour les deux détenus corses.
La situation inadmissible que connaît Niculaiu Battini.
À la veille d’un examen universitaire, dimanche 10 janvier, un surveillant a délibérément refusé de réactiver le courant dans sa cellule après une panne d’électricité, l’empêchant ainsi d’accéder à ses révisions sur l’ordinateur. Dans ces conditions, Niculaiu Battini n’a pas pu préparer ses examens dans de bonnes conditions. Ainsi par des moyens détournés et malveillants, le but poursuivi, parmi de multiples brimades depuis des mois, semble de facto de l’empêcher, par quelque moyen que ce soit, de participer aux examens auxquels il a droit de participer comme tout autre détenu en prison. Pour dénoncer un tel comportement, Niculaiu Battini a refusé de réintégrer sa cellule ce matin. L’administration pénitentiaire l’a donc placé au quartier disciplinaire… Il faut par ailleurs rappeler que ses demandes de transfert vers une autre prison que Bois d’Arcy pour pouvoir étudier dans des conditions dignes sont toujours restées lettre morte.
La répression dans les prisons
Ainsi malgré les évolutions politiques dans l’île, les autorités administratives et pénitentiaires semblent être allergiques à toute prise en considération de la situation déplorable faite aux détenus politiques corses. L’opinion corse doit donc se mobiliser plus aue jamais pour les soutenir, demander leur liberation rapide et faire comprendre au plus haut niveau de l’Etat que les détenus politiques font obligatoirement partie de la solution du problème corse., sinon on ne peut parler de processus de solution politique pour la Corse. C’est désormais aux élus nationalistes de porter ce message au 1er minitre Manuel Valls le 18 janvier qui va les recevoir.