Vidéo – Discours du Président de l’Exécutif de #corse @Gilles_Simeoni 12/01/2016

Vidéo – Discours du Président de l’Exécutif de #corse @Gilles_Simeoni 12/01/2016


Discours du Président de l’Exécutif de #corse… par antofpcl

Les 5 priorités du mois de janvier
1/ L’état des lieux budgétaire et financier de la CTC
2/ L’organisation des services de la CTC en liaison avec les syndicats (personnel, organigramme…)
3/ Les relations avec l’ensemble de l’opposition, entretenir et renforcer un état d’esprit constructif
4/ Le chantier institutionnel : la collectivité unique : créer les conditions de l’efficacité avec une mission de préfiguration de la nouvelle collectivité (patrimoine, relations humaines, finances et fiscalité, systèmes d’information)
5/ Le dialogue avec L’État

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Monsieur le président,
O sgiò présidente,

Mesdames et Messieurs les conseillères et conseillers à l’Assemblée de Corse,
Signore è sgiò cunsiglieri à l’Assemblea di Corsica,

Di core a di stintu pace è salute à tutte è à tutti.
Eccuci aduniti per a prima sessione di una mandatura ammuzzata – prevista per durà dui anni – ma cun tante cose à fà, è tamanta speranza cullettiva chì ci impone di riesce.

Beaucoup de choses se sont déjà passées depuis ce jeudi 17 décembre 2015, qui restera, dans la mémoire individuelle et collective d’un grand nombre de Corses, comme une journée à nulle autre pareille.

Nous voici donc réunis dans cet hémicycle, dans ce lieu sacré de l’expression démocratique de la Corse, les uns et les autres désignés par le suffrage universel pour être membres de cette institution qui est, nous l’avons, au moment de chaque choix à l’esprit, la garante des intérêts matériels et moraux du peuple corse.

La joie et la fierté ne se manifestent sans doute plus avec la même exubérance, mais elles sont toujours aussi présentes, et aussi intenses : notre énergie et notre volonté de faire, et de bien faire, sont bien évidemment décuplées par la confiance témoignée au quotidien par une majorité de Corses : je voudrais remercier toutes celles et tous ceux qui, connus ou inconnus, partageant nos idées ou ne les partageant pas, jeunes ou anciens, nous arrêtent dans la rue, nous écrivent, nous conseillent, nous soutiennent, nous encouragent, tantôt par un sourire, tantôt par des gestes ou des mots. Du fond du cœur, merci. Nous serons dignes de cette confiance, qui nous engage et nous honore.
La tête dans les étoiles donc, mais aussi, et indissociablement, les pieds fichés dans le concret et dans le quotidien.

Nous savions que la tâche à accomplir serait ardue. Nous connaissions, pour les vivre et les partager au quotidien, les difficultés sociales, économiques, sociétales.
Nous mesurions l’ampleur des chantiers à mener à bien dans les domaines institutionnels, budgétaires, politiques.
Mais nous n’avions pas imaginé que, dès notre arrivée aux responsabilités, nous serions confrontés à un enchaînement et une superposition, sans précédent, dans un laps de temps aussi court, de situations de crises aigues :

  • Evènements d’Aiacciu, dits du « quartier des Jardins de l’Empereur »
  • Crise des déchets
  • Crise des transports maritimes

Des épisodes de crises aigües qui ne sont bien sûr que les expressions et les révélateurs de situations qui se sont sédimentées au fil des années, voire des décennies.
Les institutions de la Corse ont fait face à ces crises, et continuent à mettent en œuvre tous les moyens relevant de leur compétence, aux fins les résoudre et de les dépasser.

Nous l’avons fait et nous le ferons en conformité avec le serment que nous avons passé :

  • Facciu ghjuramentu di travaglià in u quadru di e moi funzione cù u più grande rispettu di l’interessu generale è à prò di u populu corsu – je déclare sous serment que j’exercerai mes fonctions dans le respect absolu de l’interêt général et au service du peuple corse.
  • Facciu ghjuramentu di travaglià in u quadru di e moi funzione cu u pinseru cuntinuu di a trasparenza, è u rispettu di i fundami demucratichi è umanisti – je déclare sous serment que j’exercerai mes fonctions dans le constant souci de la transparence, et le respect des droits et principes démocratiques et humanistes.

Ce sont ces notions, valeurs et principes qui ont guidé et sous-tendu notre action à l’occasion des épisodes de crise que nous avons eu à gérer lors des trois semaines écoulées.

Ce sont ces notions, valeurs et principes qui continueront de nous inspirer pour nous permettre de résoudre ces crises par des solutions de court, moyen et long terme.

Un point précis de la situation vous sera d’ailleurs fait sur la situation à ce jour par les conseillers exécutifs en charge des dossiers « transports » et « déchets  », au titre du légitime retour d‘information qu’est en droit d’attendre votre Assemblée, dans l’attente du débat qui aura lieu lors de la prochaine session, à partir d’une feuille de route proposée par l’Exécutif.

Il a fallu bien sûr, concomitamment à la gestion de ces crises, nous mettre en place aux fins d’exercer, dans des conditions satisfaisantes, les responsabilités que le suffrage universel nous a confié. Il a fallu installer les différentes institutions de la Corse, l’Assemblée et l’Exécutif.

 

LES CINQ PRIORITÉS DU MOIS DE JANVIER

​Je voulais vous dire en quelques minutes que, pour l’exécutif, le mois de janvier sera consacré à la méthode, car la méthode est essentielle, car seule une méthode collégiale, transparente, partagée et appliquée par le plus grand nombre, et je l’espère par tous, nous permettra de faire face aux défis qui nous attendent dans un laps de temps extrêmement court.

Il y aura donc pour ce mois de janvier, ou un peu plus, cinq priorités :

 

L’ÉTAT DES LIEUX BUDGÉTAIRE ET FINANCIER

Nous avions eu l’occasion de dire qu’à notre avis, la situation financière de la CTC était extrêmement préoccupante. Nos inquiétudes étaient en deçà de la réalité.
Nous avons d’ores et déjà, avec l’aide des services, collecté un certain nombre d’informations précises, qui relève aussi bien de la CTC que des agences et offices, qui nous font craindre le pire. Le pire, c’est-à-dire, de n’avoir, en l’état, aucune ou quasiment aucune marge de manœuvre pour mener à bien les politiques qui sont attendues par les Corses.Nous devons le dire dès aujourd’hui et nous devons le démontrer à travers un état des lieux qui sera un état des lieux exhaustif, objectif, contradictoire et non contestable.

Nous voulons que l’Assemblée de Corse, nous voulons que les Corses, sachent exactement avec ses atouts et ses difficultés, ce qu’est la situation dont nous avons hérité au moment où nous entrons en situation de responsabilité.

Nous voulons le faire au nom de la transparence et nous voulons le faire, au nom aussi de l’exercice du contrôle démocratique qui se fait par le suffrage universel.
Dire ce que nous avons trouvé au moment où nous arrivons et dire ce que nous transmettrons ou assumerons au moment où nous nous représenterons les uns et les autres devant les électeurs.
Il y aura donc, nécessairement, des audits qui seront diligentés selon les modalités qui seront arrêtées et communiquées durant le mois de janvier.
Je dois dire d’ores et déjà, sous le contrôle des conseillers exécutifs en charge des différents dossiers, qu’un certain nombre d’acteurs économiques (l’ADEC), agriculteurs (l’ODARC), domaine du tourisme (l’ATC) -je ne vais vous citer que ces trois exemples- sont dans l’attente de crédits qui leur étaient promis et qui ne peuvent pas, en l’état, être honorés. Ceci quelques fois, depuis deux exercices.
Donc, c’est une situation objective dont le souhaite que l’Assemblée de Corse et les Corses soient informés dans les plus brefs délais.

 

LA QUESTION DES RESSOURCES HUMAINES

J’ai eu l’occasion de dire, lors de mon discours d’investiture, que les chantiers qui nous attendent ne pourraient être menés à bien, avec efficacité, que si nous nous donnions les moyens de respecter, de valoriser, d’associer et d’impliquer dans l’action publique, l’ensemble des agents publics de la collectivité territoriale de Corse et des agences et offices.
Cette préoccupation est une préoccupation centrale.
Dès notre prise de fonction, nous avons tenu à rencontrer, sans délai, l’ensemble des organisations syndicales pour leur demander ce qu’était leur vision de la situation, pour leur dire comment, avec leur concours nous entendions décliner, de façon très opérationnelle, les principes d’équité et de transparence qui doivent être au cœur de l’action publique durant la mandature avec eux.
Ce diagnostic est en train d’être parfait. Il implique, bien sûr, des décisions en ce qui concerne les directions générales qui seront toutes prises conformément aux nécessités de l’action publique et au respect des prérogatives individuelles et statutaires des personnels concernés. Il implique aussi une réflexion sur l’organigramme, et sur les moyens de donner aux différents personnels la possibilité d’exercer leurs attributions dans les meilleures conditions possibles.
Ce travail, ce chantier sont majeurs. Ils seront menés de façon prioritaire dans les semaines à venir.

 

​TROISIÈME AXE ESSENTIEL : NOTRE RELATION À L’ENSEMBLE DE L’OPPOSITION

Nous sommes, maintenant, au-delà des passions de la période électorale, et au-delà aussi de la fébrilité post-électorale.
Je tiens à m’adresser à l’ensemble de l’opposition, d’abord pour vous demander de nous excuser de ne pas avoir eu le temps d’engager, avec vous, un dialogue sur le fond, sur ce que doivent être nos relations pendant le mandat à venir.
J’espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur. Nous avons été happés par les difficultés de l’instant.
Par contre, je vous redis aujourd’hui publiquement que nous entendons travailler avec vous. Nous ne vous demandons pas, bien évidemment, de renoncer aux prérogatives qui sont celles de l’opposition.
Nous critiquer, sans doute aussi, nous combattre…Mais nous voulons, à chaque fois que c’est possible, entretenir, conserver, et renforcer l’état d’esprit qui a été le nôtre depuis plusieurs années et notamment durant la dernière mandature, pour essayer, sans que quiconque ne renonce à ses convictions ou à ses valeurs fondamentales, pour essayer à chaque fois que possible de trouver des points d’équilibre au service de la Corse, de l’intérêt général et de l’intérêt collectif du peuple corse.
Nous avons les moyens de le faire, nous avons, les uns et les autres, je le sais, la volonté de le faire. Nous nous devons de nous donner les modalités, y compris dans le fonctionnement institutionnel, qui nous permettront de concrétiser ces aspirations.
Donc, de façon très opérationnelle, l’Exécutif est constitué. Dont acte.

Nous avons la nécessité, aujourd’hui, pour des raisons réglementaires d’instituer les commissions organiques. Il y a d’autres commissions : il y a -et je parle sous le contrôle de femmes et d’hommes qui ont l’expérience éclairée de ces institutions- beaucoup d’autres moyens de vous permettre d’avoir des responsabilités, d’exercer votre droit de contrôle dans l’action de la majorité, de contribuer, de façon directe et effective à la prise de décisions.

Je vous donne rendez-vous dès aujourd’hui sur les modalités qui vous agréeront, à l’ensemble des propositions que nous étudierons et pour que nous fassions nos propositions et que vous fassiez les vôtres ce qui vous paraît être nécessaire et nous essaierons, bien évidemment d’être d’accord de façon très progressive, puisque la confiance et la capacité à travailler ensemble doivent se construire dans la durée. Donc, les choses, non seulement ne sont pas figées, mais elles sont totalement ouvertes et nous sommes à votre disposition pour en parler et pour agir ensemble.

 

​QUATRIÈME POINT ESSENTIEL : LA CONSTRUCTION DE LA COLLECTIVITÉ UNIQUE

C’est un chantier énorme pour la collectivité territoriale, mais aussi pour les autres collectivités concernées, les deux conseils départementaux et pour l’ensemble des personnels, et pour l’ensemble des Corses.

C’est un sujet d’action, c’est un sujet de réflexion et c’est aussi, au moment où je parle, un sujet de préoccupations.

Mon souci est de créer des conditions de l’efficacité la plus grande possible. Parmi tous les moyens existants, nous avons les commissions qui sont prévues pour associer l’ensemble des acteurs dans cette maison et dans les autres institutions concernées. Il y en aura une autre que je vous proposerai de créer et que nous étudierons de façon exacte. Je souhaiterais que, auprès de l’Exécutif, soit installée une mission de préfiguration de la collectivité territoriale unique qui regrouperait un certain nombre de fonctionnaires, d’ores et déjà présents dans l’institution, bien sûr, mais en leur demandant de travailler à l’accompagnement des travaux de l’Assemblée de Corse, à l’accompagnement des organismes d’ores et déjà mis en place, notamment pour les quatre points qui me paraissent essentiels :

  • le patrimoine
  • les ressources humaines
  • les finances et la fiscalité
  • les systèmes d’information

Même les gens qui, comme moi, n’y pensent pas de façon spontanée parce qu’ils sont éloignés des nouvelles technologies, sont obligés de convenir que si nous ne réfléchissons pas à l’harmonisation du système d’information entre la collectivité territoriale et les deux conseils départementaux, nous ne pourrons pas matériellement être en situation de faire fonctionner la collectivité territoriale unique au moment où elle doit rentrer en vigueur.

Donc, quatrième point, création de la mission de préfiguration de la collectivité territoriale unique.

 

​5/ LE DIALOGUE AVEC L’ETAT

Nous avons eu l’occasion de dire, chacun avec notre sensibilité, chacun avec nos mots, chacun avec nos deux langues d’usage « u corsu è u francese » que nous ne nous recherchions pas le bras de fer mais que nous voulions et que nous espérions un dialogue fécond et ouvert.

L’Exécutif de Corse, la présidence de l’Assemblée de Corse, les institutions de la Corse, le peuple corse en général, sont dans l’attente de ce dialogue. Ils le souhaitent, ils sont prêts à le mettre en œuvre, parce que nous savons les uns et les autres que c’est le seul chemin qui puisse nous conduire, de façon irréversible, vers le développement, vers l’émancipation et vers la paix.

Durant les trois semaines écoulées, nous avons activé trois niveaux de dialogue :

1er niveau : le rapport entre l’exécutif et les représentants de l’Etat et, notamment le préfet de Haute-Corse, bien sûr, mais également le préfet de Corse du Sud et préfet de Région.
Cela a été l’occasion de faire le point sur les différents engagements contractuels qui nous attendent : contrat de plan, PEI, fonds européens, programmation pluriannuelle pour l’énergie.

Des sommes considérables qui doivent être gérées, bien gérées, bien investies, au service de la Corse et de son développement économique dans l’année à venir.

2ème niveau : la discussion avec le Ministère de la décentralisation sur la collectivité unique.
Je vous confirme, mesdames et messieurs les conseillers de l’Assemblée de corse, que madame Lebranchu nous recevra le 16 février 2016. Elle recevra, le président de l’Assemblée de Corse, le président du conseil exécutif, les représentants de chaque groupe, les parlementaires, les représentants des grandes communes de l’Ile, à 11h00 au ministère, pour une première séance de travail qui sera consacrée à la première ordonnance relative au volet institutionnel.

Je me réjouis bien évidemment de ce premier rendez-vous et nous nous donnerons les moyens d’être, aussi prêts que possible, pour cette première rencontre.

Premier niveau, donc, monsieur le préfet de Corse et messieurs les représentants de l’Etat dans l’Ile.
Deuxième niveau, madame Lebranchu, ministre en charge de la réforme concernant la collectivité unique.

Troisième niveau : nous avons toujours dit, et c’est le mandat qui nous a été donné par le peuple, que le dialogue avec l’Etat ne pouvait pas se résumer à ces aspects techniques ou juridiques quels que soient leur importance. Pour nous, eu égard au caractère décisif du moment historique que la Corse vit, eu égard aux résultats des élections territoriales et, au-delà du résultat électoral, eu égard à l’immense aspiration, à la fois au changement et à la respiration démocratique de notre société exprimée en Corse en décembre 2015, il faut que s’ouvre un véritable dialogue avec l’Etat.

Un dialogue  à dimension politique, qui ne fonctionne pas sur la base du préalable, ou de l’exclusion de tel ou tel point, mais un dialogue qui nous permette de les embrasser tous, en ayant conscience des difficultés, des contraintes,  et des demandes qui sont celles des uns et des autres.

J’ai donc la joie de vous indiquer que, le président de l’Assemblée de Corse et moi-même seront reçus par le Premier Ministre monsieur Valls,  le 18 janvier prochain de 17h30 à Matignon, pour une discussion d’ordre général qui vous sera, bien entendu rapportée lors de la prochaine session.

Vì ringraziu è v’augurgu à tutte è à tutti un bon ‘ travagliu à prò di a Corsica è di l’interessu cullettivu di u populu corsu.

. . A l'accorta annant'à Google Infurmazione For Latest Updates Follow us on Google News Nos dernière informations sur Google Actus

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