Menace de récession, inflation, hausses de la pauvreté et du chômage, diminution du PEAD… En cette fin d’année, l’économie et le social s’invitent à nos tables sur l’air de « y’en aura pas assez pour tout le monde ». Et, bien sûr, la mer qui nous entoure ne nous laisse aucunement en dehors de ce sale contexte. Début septembre 2011, le ministre de l’Économie François Baroin écartait toute éventualité d’une menace de récession pour la France, du fait, selon lui, que la consommation, principal moteur de l’économie, n’était pas affecté par les mesures d’austérité. Bien vu, l’aveugle ! Car, fin octobre, l’institut de veille économique Markit tire la sonnette d’alarme : pour la France, tous les indicateurs du baromètre mensuel que publie Markit sont dans le rouge.
L’institut fait notamment état d’un « fort repli de l’activité dans le secteur des services, sur lequel la croissance s’était jusqu’ici appuyée » et qui enregistre sa plus forte baisse depuis 27 mois, à 46 points, contre 51, 5 en septembre » , alors que la production manufacturière diminue pour le troisième mois consécutif » à 49 points contre 48, 2 le mois précédent. Si ça ne sent pas encore complètement le sapin, ça ne fleure pas spécialement bon les lauriers de la gloire. Selon Markit, à moins d’un rapide retournement de situation, le scénario le plus probable serait celui d’une récession. D’autant plus que l’observatoire relève des signes laissant peu d’espoir quant à l’éventualité d’un prompt revirement favorable. Les entreprises ont observé la plus forte baisse du volume des nouvelles affaires depuis presque deux ans, dans les services les prestataires s’inquiètent du plus fort recul des nouveaux contrats depuis juillet 2009 et l’industrie connait une baisse alarmante des ventes à l’export comme sur le marché national.
Les autres pays de la zone euro ne se portent guère mieux, mais le risque vaudrait particulièrement pour la France qui, selon plusieurs observateurs, dont l’agence de notation Standard & Poor’s risque de sortir du dernier carré des Etats-membres du G7 à avoir conservé une note financière AAA. L’éviction de ce club très fermé pourrait même intervenir avant les élections présidentielles, prédisent certains analystes financiers. Quant aux prévisions de croissance du gouvernement français pour 2012, établies à +1, 75%, une révision à la baisse s’impose : aux yeux de nombreux économistes elle ne devrait même pas dépasser les 0, 9%.
Source et suite du dossier sur Corsica
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