« Demain la Corse », le think tank qu’il avait créé pour sensibiliser la société civile aux choses de la politique – vieux démon – a fait un flop à la dernière territoriale. Jean-François Battini relance sa machine à penser à droite au sein de l’UMP Corse-du-Sud dont il hérite de la vice-présidence. JF Battini le dit lui-même : » J’ai commis des erreurs de casting. » Allusion faite à des recrues de qualité qui n’étaient pas franchement de droite. Voire à ces quelques SDF de la politique qui courent le monde associatif. Le tout s’étant retrouvé aux avant-postes de « Demain la Corse ». Mais, pour lucide que soit le constat, il faut faire appel à d’autres considérations, plus structurelles, pour expliquer l’échec de DLC à la territoriale. Ainsi un think tank n’est pas un mouvement politique. Et, pour peu qu’il fasse sa mue, sera d’autant moins opérant qu’il se posera en rival du parti censé porter, même mal, ses propres idéaux. Ce que Jean-François Battini admet volontiers : » Les mêmes qui m’ont critiqué hier abondent aujourd’hui en mon sens. » Sans compter, et ce n’est pas lui faire offense que de le préciser, que le rôle de leader de liste n’était pas vraiment à sa mesure. Lui, qui pour être passionné de politique, n’en est pas moins introverti. Ce qui n’est pas dans les usages politiques en Méditerranée. « Je travaille, je me corrige » sourit-il aujourd’hui. Pour lui tout est bien qui finit bien. Ou plutôt qui commence bien. À l’UMP. Depuis que Marcel Francisci l’a promu vice-président. » Une marque de confiance à laquelle je suis très sensible. » Pour autant la mission n’est pas des plus simples. On serait déjà tenté d’affirmer que Battini part de zéro. Car, si l’UMP reste une machine électorale assez bien huilée, le parti politique, au sens où il est censé provoquer et nourrir le débat d’idées, ne vit plus depuis longtemps. De fait, à l’UMP, ce sont les élus qui tirent le parti alors que c’est le parti qui devrait tirer les élus (ou les candidats). Et ce ne sont pas les petits stratagèmes électoraux qui démentiront cette vérité. Le dernier en date, qui consistait à ce que les candidats UMP aillent aux élections sans se revendiquer de l’UMP, en dit suffisamment long.
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