On ne peut pas dire que ce soient vraiment des surprises, mais voilà qu’à peine installés les nouveaux dirigeants de la CTC se trouvent confrontés à deux dossiers extrêmement sensibles qui visiblement, n’avaient pas été traités par les anciens dirigeants avec le sérieux qu’ils réclamaient : les transports maritimes et la question des déchets.
Le dossier des transports maritimes , dont on n’a pas fini d’entendre parler, en est un exemple frappant.
Pour ne pas avoir anticipé la situation, on a laissé pendant cinq ans la SNCM dériver lentement vers le précipice ou elle a fini par tomber, jusqu’à la décision du tribunal de commerce de Marseille dont on n’a pas fini d’entendre parler non plus, sans avoir envisagé sérieusement de solution de remplacement, sans avoir mis au point un “plan B” conséquent.
Paul Giacobbi s’était engagé à étudier sérieusement de la faisabilité d’une compagnie régionale de transport , comme le demandaient les groupes nationalistes: a-t-elle été seulement commandée ? Je n’en sais rien, mais je n’ai pas connaissance en tout cas que l’on soit allé plus loin que la déclaration d’intention.
On apprend aujourd’hui, par la voix de Jean Félix Acquaviva, le nouveau président de l’OTC, retour de Bruxelles, que les autorités européennes ne verraient pas cette possibilité d’un mauvais œil ! Est ce à dire que la question ne leur avait jamais été posée ? Est ce à dire que l’exécutif de l’époque n’avait aucune solution, ou en envisageait une sans la mettre pour autant sur la table ?
Les nouveaux dirigeants ont décidé d’opter pour la transparence et de mettre toutes les options clairement sur la table , publiquement: il faut les féliciter d’avoir rompu avec l’opacité qui semblait être la règle auparavant, et souhaiter qu’ils continuent dans cette voie.
Ils s’étaient engagés sur une autre gouvernance: force est de constater qu’ils tiennent sur ce point, fondamental, leurs engagements: il n’est plus possible de considérer qu’une fois l’élection passée, et jusqu’à la prochaine, les citoyens doivent être tenus à l’écart des processus de décision et à fortiori des décisions elles mêmes.
De ce point de vue il y a bien, et je m’en félicite, une rupture avec les méthodes que nos concitoyens ont implicitement condamnées en élisant la nouvelle équipe. Elle ne doit pas hésiter à continuer dans cette direction, car c’est la bonne: les citoyens veulent comprendre comment sont prises les décisions par ceux auxquels ils ont accordé leur confiance, en comprenant bien sûr que c’est à leurs élus et à eux seuls de les prendre et de les assumer.