« J’ai souhaité hier, comme beaucoup d’autres, dénoncer l’agression de sapeurs-pompiers dans l’exercice de leurs fonctions, à Aiacciu. Cet acte inqualifiable a suscité une réaction unanime et spontanée, tant de la part des ajacciens que de l’ensemble du peuple corse.
Le rassemblement organisé dans la foulée, auquel notre courant politique s’est naturellement associé, a conjugué, dans une réelle diversité, rejet des dérives communautaristes, soutien aux personnes lâchement agressées et volonté générale d’apaisement.
Les événements qui ont suivi, et plus particulièrement le saccage d’un lieu de prière, sont bien sûr inacceptables et n’ont pas leur place ici.
Ils ne sauraient pour autant, et je ne tiens en aucune façon à les minorer, servir de prétexte à un nouveau déferlement de haine et d’invectives, notamment de la part d’une certaine presse parisienne, trop heureuse de « tenir » une information à même de justifier le torrent de boue de ces derniers jours.
En toutes choses, l’amalgame, la confusion, les discours précipités et excessifs sont à proscrire sans équivoque ; tout comme les injures et actes (ou propos) racistes et xénophobes.
Il appartient désormais au peuple corse, et à la nouvelle majorité territoriale, d’ouvrir un large débat de société sur toutes les questions induites par ces événements. Je rappelle à ce titre que Femu a Corsica en avait pris l’engagement au cours de la campagne électorale qui vient de s’achever. L’heure est donc au dialogue serein et apaisé, et non au conflit ou à la tension. Soyons collectivement à la hauteur de l’enjeu : la construction d’une Corse démocratique, tolérante et généreuse, reconnue dans ses droits et capable d’appréhender, sans inquiétude ni excès, son avenir. »