(Alta Frequenza) Dans une tribune publiée sur le site du Figaro, l’ancien préfet de Corse (1983-1985) Paul Bernard tire à boulet rouge sur les nationalistes corses ce soir (lundi), les accusant d’être « prétentieux, complices des assassins et des mafias, aveuglés par l’appétit du pouvoir, et inconscients de ses piètres illusions ».
(Francescu Maria Antona – Alta Frequenza) – L’ancien préfet n’y va pas avec le dos de la cuillère, c’est le moins que l’on puisse dire. Selon lui, Paul Giacobbi a trahi « la mission confiée par la République, étant lui-même l’objet de poursuites en justice », tandis que la « population de Corse est trahie par ses représentants et vit dans la peur terroriste ». Quant aux autonomistes, nationalistes, indépendantistes, ils constituent « un même magma, solidaires d’une œuvre de mort et d’une complicité mafieuse, ils n’ont guère changé d’esprit en troquant les cagoules contre l’urne électorale ». Toujours selon Paul Bernard, ils « en sont réduits à refaire l’histoire du mythe Paoli, en s’apprêtant à entrer ainsi dans l’avenir à reculons. La mise en scène électorale ne peut faire oublier la lourde responsabilité des meurtres d’innocents qu’ils refusent de condamner ou d’assumer ».
Pour l’ancien préfet, « l’avenir de la Corse appelle désormais, non pas le repli rabougri sur le rocher insulaire, mais une ambitieuse ouverture de responsabilité et de qualité vers la civilisation méditerranéenne pour faire rayonner à partir de la Corse le prestige de la bimillénaire mère patrie ». Une nouvelle prise de position virulente, à l’heure où plusieurs élus corses, de droite et de gauche, sont aujourd’hui montés en créneau pour dénoncer un véritable lynchage médiatique.