(CORSE MATIN) C’est Josepha qui fait vaciller Marianne, Jean-Guy qui défie Manuel, Gilles qui boute le François hors de l’île et bientôt pourquoi pas, tamanta strada, hors de l’Elysée. Restons sérieux, et gardons un peu de cette raison qui fait encore les grandes nations…
Ce n’est pas la victoire des nationalistes en Corse, les 53 000 suffrages qui se sont portés sur eux, une part encore minoritaire d’indépendantistes, une autre plus large d’autonomistes, une dernière moins identifiée mais unie par une même volonté de reconnaissance identitaire, et pas même la ferveur et l’espérance qui s’est levée ici, qui menacent l’unité du pays.
Mais une frilosité très parisienne, un centralisme si peu démocratique, deux siècles et plus de jacobinisme républicain, une volonté de soumission plus que d’émancipation des peuples, une peur et une méconnaissance de la diversité et des différences, la négation enfin de faits culturels et historiques, qui le font trembler.
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