(PAROLES DE CORSE)La Corse est dans une passe difficile. Comme un nouveau triangle des Bermudes qui engloutirait économie, social et développement.
Les stratégies collectives, confinées aux théories, sont battues en brèche par l’individualisme, le chacun pour soi. L’histoire nous enseigne que ces attitudes sont la marque des sociétés en échec. Lentement, presque insidieusement, notre ile est frappée par une récession qui n’ose pas dire son nom. Le principe de réalité longtemps ignoré vient frapper à la porte de l’évidence. Il était temps. L’introspection commence. La société civile sort de sa torpeur. Le réveil est douloureux mais salutaire. Sans cette lucidité qui forge le constat, les remèdes eurent encore été ces cautères sur jambes de bois que prodiguent généreusement les princes qui nous gouvernent.
La Corse laboratoire d’idées dans le domaine institutionnel n’a pas su se hisser à la hauteur de son particularisme. Plutôt que de hiérarchiser les priorités, et de définir un cap, elle préféra en un leitmotiv lancinant accuser Paris et Bruxelles de tous les maux. C’est facile, c’est pas cher et ça rapporta gros à ceux qui tinrent ce langage. Ils oubliaient simplement que ce palliatif à leur inaction instilla la déresponsabilisation au sein de la population. En reprenant une célèbre formule de Talleyrand disons que d’avantage qu’une faute cela fut une erreur.