Après Femu A Corsica, voici les réponses du Rinnovu Naziunali dans le cadre des élections territoriales de décembre 2015 :
QUESTIONNAIRE DE LA CLE :
1/ Dans votre programme, vous souhaitez apporter des réponses aux principaux problèmes auxquels la Corse est confrontée. A quelle place situez-vous la pauvreté dans vos priorités ?
2/ Quelles sont, selon vous, les principales causes régionales de la pauvreté ; sur lesquelles souhaitez-vous agir?
3/ Quelles solutions innovantes préconisez-vous pour faire régresser la pauvreté ?
4/ Dans cette optique, quelles actions envisagez-vous pour rendre opérationnelle la Charte de lutte contre la précarité du PADDUC et quelle politique proposez-vous aux élus de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) qui ont récemment approuvé ce plan ?
5/ Les personnes en situation de pauvreté aux prises, dans leur quotidien, avec quatre types de difficulté, toutes urgentes. Quelles sont vos propositions pour :
• apporter des réponses urgentes au déficit de logement social ?
• améliorer l’adéquation entre formation et débouchés sur l’emploi ?
• lutter contre le décrochage scolaire ?
• apporter des réponses au renoncement aux soins ?
6/ Quelles mesures comptez-vous prendre pour faciliter l’accueil des réfugiés en Corse ?
7/ Comment soutiendrez-vous l’action des associations d’aide aux plus pauvres qui, dans ce contexte, sont paradoxalement touchées de plein fouet par la diminution des subventions ?
REPONSES DU RINNOVU
1/ Dans notre programme , bien que de nombreux problèmes soient croisés et qu’il soit difficile de faire un « classement » , nous avons mis en avant l’urgence de Rejeter le modèle résidentiel et de réorienter notre économie, puis en second lieu la lutte contre la paupérisation.
2/ Les causes de la pauvreté sont multiples. Nous pensons que l’économie résidentielle, le tout-tourisme appauvrissent les Corses. On peut agir principalement sur la question des prix (vie chère en Corse), bloquer les prix des produits de première nécessité. Empêcher l’extension de la très grande distribution.
3/ Nous proposons comme solutions innovantes : le développement de l’économie non monétaire (bourse d’échange de services), un statut du pluriactif, une monnaie locale complémentaire comme au pays basque.
4/ Cette Charte de lutte contre la précarité du PADDUC ne sera opérationnelle qu’une fois le PADDUC validé juridiquement. Elle est naturellement positive et peut être mise en oeuvre par une majorité territoriale indépendamment du PADDUC qui vaut surtout comme directive d’aménagement du territoire. Et vous savez que sur ce point nous avons voté contre le PADDUC car il continue à être permissif envers le béton résidentiel.
5/ Nos propositions pour le logement social, c’est de mieux répartir le parc sur le territoire, de privilégier les petites unités, la répartition de logements sociaux dans les centres ancien réhabilités ou dans le rural, d’aider les propriétaires pour qu’ils soient des « bailleurs sociaux », d’avoir un Office territorial du logement social avec des critères d’attributions transparents. Pour l’éducation, cette compétence doit être transférée à la Corse pour mieux adapter la formation au terrain. Il faut une évaluation plus fine des multiples intervenants dans le domaine de la formation. Concernant le renoncement aux soins, pour les cas extrêmes (soins buco dentaires) il faut en revenir à une prise en charge d’urgence de type « dispensaire », avec une enveloppe publique.
6/ Dans cette question annexe sur l’accueil des réfugiés en Corse, nous pensons que vous faites référence aux réfugiés syriens, victimes de la géopolitique mondiale. La Corse, généreuse par tradition et par ses racines chrétiennes, doit prendre sa part dans la mesure de ses possibilités.
7./ L’argent public doit être bien utilisé pour aider l’action des associations d’aide aux plus pauvres. Elles doivent être encouragées et évaluées. On pourrait leur conseiller de se fédérer et de travailler en synergie pour éviter l’émiettement des actions.