Compte tenu des revirements récents de la Collectivité de Corse sur l’organisation de la Continuité Territoriale, nous rappelons que cette décision est prise dans un contexte de grandes incertitudes quant au périmètre d’activités de la future société.
Le projet d’entreprise aura donc à être consolidé en regard des orientations qui seront définies par le prochain cahier des charges de la DSP. Les errements de l’Executif de Corse sur cette question nous amènent naturellement à envisager le pire, jusqu’à l’absence même de DSP. La perspective d’un deuxieme volet social, sans être à notre sens inévitable, est néanmoins devant nous. Nous aurons donc à clarifier au plus vite les engagements du groupe ROCCA sur cette question.
Nous serons aussi particulierement vigilants à l’intérêt et aux moyens qu’accordera le repreneur pour maintenir puis developper nos activités sur le réseau Maghreb.
La décision d’un plan de cession, avec liquidation de la SNCM, s’inscrit dans l’objectif de « discontinuité ». Aussi à cette heure, nous n’avons aucune garantie sur cette question.
Il appartient désormais à l’Etat Français de saisir au plus vite la Commission Européenne pour obtenir, avant la reprise effective, une décision officielle en regard du Droit Communautaire.
Un tel jugement entraîne le licenciement de près de 600 salariés et donc la mise en place d’un plan social d’une trés grande ampleur. A cette heure, trop de questions posées à nos actionnaires sortant Etat et Transdev restent sans réponse et le cadre de ce plan social n’est pas sécurisé. (voir motifs de notre préavis ci-joint)
Des sujets determinants pour la reprise ont malheureusement été gardés pour la derniere minute. Nous avons désormais quelques jours seulement pour tout traiter…
La CFE-CGC, soucieuse de voir se créer les conditions d’un dialogue constructif, demande donc en urgence à ce que la Prefecture réunisse l’ensemble des acteurs du dossier. Réponses et garanties doivent être apportées tant aux trop nombreux salariés licenciés qu’à ceux qui seront transférés dans la nouvelle société.
En regard d’un dialogue social qui ne s’ouvre pas, malgré des alertes répétées, et de l’importance des sujets à traiter dans un temps trés court, tout doit être mis en oeuvre pour lancer une procédure de PSE la plus exemplaire possible et sécuriser l’offre de reprise retenue ce jour.
La CFE-CGC appelle donc à se mobiliser dès demain samedi 21 novembre pour ramener au plus vite tous les acteurs autour de la table de négociation tel qu’annoncé le 3 novembre dernier par le Ministre lui même et le Prefet de région.