Comme la rappelé le responsable de la sécurité en Corse, le fameux fichier S concerne les individus pouvant mettre en cause la SÛRETÉ de L ÉTAT.
Il englobe donc des milliers de corses qui ne reconnaissent pas la légitimité de l’état français sur leur pays. Le fichier S ne distingue pas les ennemis de l’état (« natios » corses) des individus dangereux pour les populations (djihadistes) et l’on peut présumer que l’état réprimera toujours plus les premiers (adversaires de l’état) que les seconds (qui peuvent parfois faire le jeu de l état).
Il n est pas impossible qu’en Corse plus qu ailleurs encore, la « cinquième colonne » islamiste serve de prétexte à un renforcement de la surveillance généralisée de la population.
La seule vraie cible de l état sont ceux qui contestent sa légitimité dans ce cas le rôle réel des salafistes de Porto Vecchio et d’ailleurs est celui d’auxiliaire des forces d occupation françaises par le « besoin d’ordre » qu’ils suscitent.
Les corses sont bien placés pour savoir que l’état français et ses appareils policiers divers et variés ne sont pas là pour protéger la population mais ses intérêts propres. Chacun a en mémoire « l’état d urgence » instauré chez nous suite à l’affaire Erignac: rafles, fichages et répression généralisée de tout un peuple bien au delà de ce qui est fait contre les islamistes radicaux. L’état est un organisme éminemment politique : il désigne et hiérarchisé ses ennemis.
Ses ennemis ne sont pas forcément ceux du peuple et les ennemis du peuple peuvent être parfois ses alliés objectifs voire ses « idiots utiles » pour reprendre une notion léniniste..
I Scrianzati