#Corse – @F_Alfonsi « Nationalistes – L’Union en perspective »

L’actu des blogs politiques : François Alfonsi « Nationalistes – L’Union en perspective »

« Discours unanimes devant un chapiteau Femu a Corsica comble à Ghisunaccia, déclaration de Gilles Simeoni lors du « Cuntrastu »sur Via Stella : la perspective du rapprochement entre les mouvements nationalistes se précise à trois semaines du premier tour de l’élection territoriale.

« Notre responsabilité historique est de construire la convergence entre tous les nationalistes. Femu a Corsica a vocation à rassembler tous les nationalistes. Et les nationalistes ont vocation à construire la nation corse avec d’autres. Il s’agit de dépasser l’arithmétique électorale et de construire un projet de mandature pour les dix ans à venir » : cette déclaration de Gilles Simeoni lors du plus grand meeting de la campagne, celui qui le met par télévision interposée face à des dizaines de milliers de Corses, fixe un cap.

La mécanique électorale du premier tour empêche d’aller plus loin de façon publique, même si plusieurs déclarations de Jean Guy Talamoni, tête de liste Corsica Libera, ont évolué dans la même direction. Le laps de temps est très court pour des négociations entre deux tours, une fois connus les résultats du premier ; si elles doivent intervenir, elles sont à préparer en amont. Dès lors, si un enjeu majeur apparaît comme la possibilité de ramasser la prime de neuf élus en faveur de la liste qui sortira en tête du second tour, elles pourront se conclure sans grande difficulté.

Mais, quels que soient les résultats au soir du 06 décembre, cette campagne électorale des territoriales 2015, malgré la concurrence de plusieurs listes en présence, a d’ores et déjà acté les rapprochements qui devront intervenir à plus ou moins court terme.

FrancoisAlfonsi

A cela il y a plusieurs raisons. Tout d’abord la fin programmée de la clandestinité, décidée par le FLNC, a été menée depuis dix-huit mois sans aucune entorse aux engagements pris. Cette donne politique n’existait pas encore en mars 2014, lors des élections municipales, et elle change fondamentalement les choses. Pour Femu a Corsica, tirant les leçons des précédents basque et irlandais vis-à-vis de la clandestinité, prenant acte des avancées obtenues par les Catalans ou les Ecossais qui ont toujours privilégié la seule action publique, le choix d’une voie démocratique sans ambiguïté est une priorité politique absolue. Désormais, une alliance électorale avec Corsica Lìbera ne ferait plus problème à cet égard.

Il y a eu ensuite la progression électorale du mouvement national au fil des ans, et notamment ces cinq dernières années. A 20/25% dans les années 90/2000, le mouvement national, divisé en deux familles, était une composante importante, mais secondaire, d’un jeu politique corse qui pouvait se structurer en dehors d’elle. Soit par l’union des forces d’un camp, la droite en 2004, la gauche en 2010, soit par un « front républicain » comme en 1992.

Recueillant désormais plus de 35% des voix, le mouvement national, s’il sait s’unir comme il est désormais en mesure de le faire, pèse suffisamment pour empêcher définitivement le jeu de l’alternance tranquille entre les deux autres forces politiques concurrentes. Il peut même arriver à gagner la triangulaire et gouverner la Collectivité Territoriale de Corse avec une majorité relative, ou bien proposer des alliances aux composantes les plus corsistes des forces politiques traditionnelles et constituer ainsi des majorités élargies. Le jeu politique est désormais bien plus ouvert et, pour les Corses qui savent que les forces politiques corses traditionnelles ne feront jamais reculer le jacobinisme parisien, ni sur les Arrêtés Miot, ni sur la langue corse, ni sur l’autonomie de la Corse, ni sur tous les grands dossiers qui conditionnent son avenir en Europe, cette nouvelle donne politique est vitale pour construire un autre avenir pour le peuple corse.

Ce sentiment est largement partagé sous tous les chapiteaux de chaque composante du mouvement national. La convergence de toutes les forces est portée par la « base nationaliste » qui a compris que là était l’essentiel, au-delà de tout patriotisme de parti.

Car c’est bien de la survie du peuple corse qu’il s’agit. »

FRANCOIS ALFONSI

. . A l'accorta annant'à Google Infurmazione For Latest Updates Follow us on Google News Nos dernière informations sur Google Actus

Produit CORSU E RIBELLU

bandeauribelluteeshirt (1)

Produits à partir de 13e

error: