La question, de celles que l’on pose lorsqu’on a le sentiment de vivre un instant historique, revient dans toutes les conversations. «Où étais-tu quand tu l’as appris ?» C’était jeudi dernier. À 19 heures, ETA annonçait sa décision de rendre les armes. Dans la foulée, la machine médiatique se lance à plein régime dans toute l’Espagne. Débats improvisés à la télévision, libre antenne sur les radios, dossiers spéciaux dans la presse… Depuis cet instant, l’Espagne est plongée dans une immense «tertulia», un de ces vastes débats qui intéressent l’ensemble du pays. À la gare madrilène de Chamartin, trois employés des chemins de fer hésitent encore à y croire. «ETA en a déjà décrété, des trêves… et les a toutes rompues !», observe l’un d’eux. «Cette fois-ci, ils disent que l’arrêt de la violence est définitif…», nuance le deuxième. «Bienvenue en démocratie, hijos de puta !», tranche le dernier de ces conférenciers. Les premières réactions sortent des tripes. Les Espagnols observent en direct le début de la fin d’ETA, après quarante-trois ans d’attentats et plus de 800 morts.Source et suite de l’article
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