C’est mercredi que le tribunal de commerce de Marseille doit se pencher sur les offres de reprise de la SNCM, après un an de procédure et trois renvois… La compagnie a été placée en redressement judiciaire en novembre dernier et emploie 1.450 personnes en CDI. Selon une source judiciaire citée par Reuters, la décision sera mise en délibéré, probablement autour de la mi-novembre…
L’agence de presse révèle par ailleurs que selon le dernier rapport des administrateurs judiciaires, réalisé le 24 octobre, toutes les offres doivent être étudiées, même si chacune présente des « défauts importants ». Les conclusions sont donc différentes de celles du précédent document, qui préconisait l’étude des seules offres corses du transporteur Patrick Rocca et du consortium Corsica Maritima et de rejeter celles de Baja Ferries et de la société d’investissement Med Partners de Christian Garin, ancien président du port de Marseille.
Selon le document, qu’a pu consulter Reuters, Baja ferries, qui avait présenté une offre « solidaire mais non conjointe » avec Stef avant le retrait du frigoriste le 9 octobre dernier, l’armateur de droit mexicain présente une offre de reprise globale, qui prévoit la sauvegarde de 826 emplois, dont 620 navigants. Corsica Maritima confirme son offre portant sur 800 salariés, mais se propose maintenant de reclasser de 100 à 200 salariés supplémentaires dans des sociétés composant le consortium, qui revendique « 113 entreprises associées « essentiellement localisées en Corse.
Patrick Rocca propose la création d’une « compagnie maritime méditerranéenne neutre », baptisée MAM. Son plan, qui maintiendrait l’équipe dirigeante de la SNCF et fait entrer les salariés au capital à hauteur de 10%, prévoit la reprise de 865 salariés, dont 612 navigants, et de 144 CD. Le seul candidat à ne pas avoir fait d’offre améliorée est la société d’investissement Med Partners, de Christian Garin, ancien président du port de Marseille.