Après 22 jours sans ingérer d’aliments, le compagnon Fernando Bárcenas a mis fin à sa deuxième grève de la faim. Le compagnon était en grève pour exiger qu’il lui soit permis de rester dans une zone ayant les conditions nécessaires à sa récupération totale, suite à la précédente grève de la faim qu’il avait menée avec d’autres compagnons de la C.I.P.RE. (Coordination Informelle de Prisonniers et Résistance) du 27 juin au 18 août dernier [53 jours de grève].
Son état de santé est délicat, puisqu’il présente une malnutrition sévère, laquelle provoque nausées, crampes et douleurs dans tout le corps. Nous rappelons que pendant sa première grève de la faim, il avait perdu environ 10 kilos et pendant la deuxième, il a perdu environ 3 kilos en plus. Selon le rapport d’un spécialiste qui l’a examiné, il a une fracture au maxillaire inférieur dû aux coups qu’il a reçus de la part des matons quand ils l’ont transféré de l’hôpital de Tepepan vers la prison Nord. La fracture nécessite une intervention chirurgicale, mais en raison de la faiblesse extrême de Fernando, les médecins de l’équipe solidaire recommandent d’abord une récupération totale.
Fernando a décidé de mettre fin à sa grève après que la direction de la prison s’est engagée à lui permettre de rester dans la zone des arrivées jusqu’à ce que sa santé soit rétablie. Nous savons de quoi sont capables les autorités, en d’autres occasions elles n’ont pas tenu parole. Nous ne leur faisons pas confiance. C’est pour cela que nous lançons un appel à rester attentifs à la situation, en effet la santé de notre compagnon en dépend.
À bas les murs des prisons !
Croix Noire Anarchiste de Mexico
Lettre de Fernando après 22 jours de sa deuxième grève de la faim, depuis la prison Nord de la Ville de Mexico
Aux compagnons rebelles :
Par ce moyen, je vous fais savoir, qu’aujourd’hui, après déjà 22 jours de cette nouvelle grève de la faim, je me permets de vous transmettre un ferme cri de guerre, d’insubordination et de refus, d’instinct contre toutes tentatives de domestication…
Alors, que je me tourne vers vous, vers la société qui combat quotidiennement la violence et les tortures marginales…
Je me tourne vers vous, pour vous encourager à répondre concrètement aux « autorités » afin de leur donner, une fois pour toutes, un coup effectif avec toute la force des énergies sociales.
Ainsi, je vous communique formellement, que j’abandonne cette grève, avec détermination et avec une posture de rejet contre toute forme de domination.
-Fernando Bárcenas Castillo-