La GI se félicite du vote du PADDUC amendé par les nationalistes.
Ce document qui prend la voie contraire de celui de l’ancienne majorité de droite va dans le sens du développement tel que nous le concevons. Economie productive, priorité agricole, protection du littoral, des espaces remarquables, mention du peuple corse, volet culturel important… Toutes ces choses, nous les demandons depuis toujours, nous indépendantistes. Elles sont aujourd’hui une réalité institutionnelle. Qui aurait pu penser il y a cinq ans qu’une telle avancée soit mise en avant par l’ensemble de la classe politique ? La victoire des idées n’est pas un vain mot. Il aurait été incompréhensible de voter contre ce document pour quelques détails, laissant libre cours pendant 5 ou 10 ans encore aux spéculateurs qui auraient ruiné ce qui reste de notre terre.
Si le PADDUC ne pourra à lui seul tout régler et qu’il y a toujours, bien entendu, besoin d’une réforme globale sur la citoyenneté, la langue ou la fiscalité, nous franchissons un cap important en ce qui concerne le projet global de développement.
Le fait le plus notable de ce vote est l’acceptation des principaux amendements des groupes nationalistes. Nous saluons donc le travail acharné de ceux qui ont réussi sans jamais lâcher à modifier ce qui n’allait pas dans ce document, sans jouer le jeu de la chaise vide ou du refus, envoyant par là-même 5 ans de travail sincère en faveur de la Corse.
En espérant que l’assemblée de Corse à venir sera en capacité de travailler encore dans ce sens, et pour cela, qu’elle ait une majorité nationaliste. A l’heure où toutes les nations sans Etat connaissent de profonds changements qui vont dans le sens de l’émancipation, la Corse doit également suivre ce chemin.
Parce que nous croyons à raison dans le bien fondé de la lutte institutionnelle aux côtés des autres luttes, et que nous appelons à la responsabilité de tous en ces temps troubles.