Soutien à Yvan Colonna et aux prisonniers politiques. Comme à son habitude, c’est la jeunesse corse qui occupe le terrain, rejoint par le mouvement national. Le 30 mars 2009, un tir tendu touche au visage un jeune bastiais de 14 ans.
En réponse à cette « tentative d’assassinat » une grande manifestation est organisée le 4 avril 2009 à Bastia – Face aux tirs tendus, les manifestants organisés lancent des pierres, des bombes agricoles, des cocktails Molotov ainsi que des paquets explosifs.
La mobilisation des jeunes ne faiblit pas La mobilisation des jeunes lycéens et étudiants contre la condamnation d’Yvan Colonna ne faiblit pas. Si pour l’instant la situation semble légèrement plus calme que lundi, plusieurs événements se sont produits hier (mardi) dans la matinée. Tout d’abord à l’université de Corse, une assemblée générale a regroupé tous les syndicats estudiantins et le STC Università. La communauté universitaire s’est également déclarée solidaire du mouvement. Tous dénonçaient très vivement le sort réservé par la section antiterroriste du parquet de Paris à tous les patriotes corses comme Yvan Colonna ou Cédric Courbet. Ils ont dénoncé avec virulence la blessure provoquée par un tir tendu sur un jeune collégien de Bastia. L’université a donc été fermée hier en signe de solidarité tandis qu’un rassemblement était organisé l’après-midi sur le parvis de la fac de droit.
La situation a dégénérée à Bastia samedi soir après la manifestation qui a réuni plusieurs milliers de personnes dans les rues de la ville (voir par ailleurs). C’est devant la préfecture de Haute-Corse, peu après 18h00, que les incidents ont commencé. Jets de cocktails Molotov et de pierres destinés aux forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Le bilan des blessés a évolué tout au long de la soirée. Peu après 22h00, on dénombrait une soixantaine de CRS commotionnée, dix blessés dans un état grave. Gilles Leclair, coordinateur des services de sécurité en Corse, n’a pas hésité à parler de « guérilla urbaine » et une « campagne de désinformation des nationalistes » sur les conditions de la blessure du collégien. « On a monté la tête à certains jeunes alors qu’on n’a aucune certitude sur circonstances dans lesquelles le collégien a été blessé », a-t-il dit. Outre les blessés, plusieurs bâtiments publics et des établissements bancaires ont été dégradés.
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