ACA parla corsu ! La signature de la charte de la langue corse n’a pas porté chance au club ajaccien. Juste avant leur défaite 3-1 de ce dimanche, le président Alain Orsoni et Pierre Ghionga, conseiller exécutif délégué à la langue corse, ratifiaient un « traité » de contribution. Huit mois après le Sporting.
ENGAGEMENTS. « On ne va pas demander à Rothen d’être bilingue en une année », sourit Sébastien Quenot, responsable du pôle promotion linguistique à la CTC. La charte n’exige pas la maîtrise de la langue, elle la propose. En ratifiant les deux pages de la cartula di a lingua corsa, les clubs s’engagent par contre à organiser des cours de corse pour le personnel tant administratif que technique. Le financement, lui, est intégralement à la charge des clubs, contrairement à certaines municipalités qui bénéficient de subventions dans le cadre de conventions avec la collectivité.
« Si la CTC commence à financer toutes les initiatives qui touchent à la langue, c’est un puit sans fonds », justifie-t-on au siège de l’institution.
STUDIEUX. Concrètement, à l’ACA comme au Sporting, les rubriques des sites Internet sont désormais intégralement en Corse. Ainsi que certains articles, qui les composent. Pour le club bastiais, la signalétique du stade est bilingue, tandis que son homologue de Ligue 1 a totalement évincé le français de ses panneaux. Dans le club de la cité impériale, l’apprentissage du corse sera rendu obligatoire pour les élèves du centre de formation et le personnel du centre administratif. L’option corse sera facultative pour les joueurs. Que le gardien mexicain Guillermo Ochoa, déjà en train d’apprendre le français, se rassure : son passage en Corse ne sera pas uniquement un séjour linguistique. Au Sporting, « bien qu’optionnel, le cours est suivi par l’ensemble des joueurs tous les mercredis matins dans une ambiance ludique et détendue », assure Jérôme Negroni.
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