La seconde réunion de la commission Tchernobyl de l’assemblée de Corse s’est tenue hier matin dans les bureaux de l’Office hydraulique, à Bastia. Pour la première fois, dans une volonté de totale transparence, la presse régionale a été invitée à suivre les débats.
Deux points importants étaient au menu : le cahier des charges de la future enquête épidémiologique et son financement. Mais avant cela, il a évidemment été question des réquisitions de non lieu de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, vis-à-vis du professeur Pierre Pellerin.
Ce dernier, rappelons-le, était à la tête, lors de la catastrophe de Tchernobyl, de l’autorité de protection nucléaire française. Jean-Guy Talamoni, élu territorial et membre de la commission Tchernobyl, n’a pas caché son ressentiment. « Nous travaillons sur l’épidémiologie en Corse pour que la vérité éclate. Mais entre-temps, il y aura une vérité judiciaire et cela aura des conséquences sur l’indemnisation ou plutôt la non-indemnisation des victimes. L’extinction de la poursuite pénale éteindra en effet l’action au civil. C’est un scandale parce que l’expert n’a jamais remis son rapport. »