Fernando Bárcenas et Jose Hernández, ainsi que d’autres prisonniers de laCoordination Informelle de Prisonniers en Résistance avaient entamé une grève de la faim qui a duré 53 jours en tout.
À coup de matraques, les compagnons ont été transférés de l’hôpital vers la prison Nord, alors qu’ils étaient dans une situation de santé délicate, perte de pois, faiblesse musculaire, douleurs dans tout le corps… les conditions médicales ont été plus que déplorables, leur accès à la consommation de liquides, d’électrolytes, de miel et d’agrumes a été réduit considérablement. Il leur a été uniquement permis de consommer 1 litre d’eau, 3 cuillères de miel et 1 citron par jour. Un rapport médical établi par les médecins solidaires démontre un arbitraire sans limite, une complicité total entre le personnel, les médecins d’office et la commission des droits de l’homme, tous à la solde des autorités pénitentiaires. La consigne : faire payer Fernando coûte que coûte.
Infos diffusées par la Croix Noire Anarchiste de Mexico
La direction de la Prison Nord a entravé le processus de repos et de récupération entamé par Fernando après la grève de la faim, en le plaçant dans la zone de population générale et en lui changeant de dortoir. C’est pourquoi, depuis le jeudi 10 septembre 2015 le compagnon Fernando Bárcenas s’est à nouveau déclaré en grève de la faim.
Le compagnon raconte qu’après avoir été transféré de la Tour Médicale de Tepepan, il a été à nouveau placé dans le dortoir qu’il avait occupé avant d’entamer la grève. Il faut rappeler aussi que durant ce transfert Fernando et José Hernández ont été frappés par les gardiens et tous les deux se plaignaient de douleurs sur tout le corps et au visage. De plus, ce transfert [de l’hôpital vers la prison] a été effectué alors qu’aucun d’eux n’avait récupéré physiquement.
Cependant, le 9 septembre pendant la nuit, le compagnon Fernando a été changé de dortoir, ce qui représente un risque pour sa récupération puisque chaque fois qu’un prisonnier est déplacé de zone ou de dortoir, il perd tout, ses vêtements, sa place dans la cellule (dans certaines cellules il y a jusqu’à 20 prisonniers [quand elles sont conçues pour trois ou quatre personnes]), sans compter le fait que le prisonnier doit faire face aux nouvelles dynamiques de violence et de prise de pouvoir entre prisonniers, dynamiques promues par les autorités comme un mécanisme de contrôle.
Pour cette raison, depuis le matin du 10 septembre, Fernando Bárcenas se trouve en grève de la faim. Il demande qu’on lui permette de rester dans une zone offrant les conditions nécessaires à sa récupération. De plus, il dénonce la complicité de la Commission des Droits de l’homme de Mexico avec les autorités pénitentiaires dans l’application et la dissimulation de la torture et des mauvais traitements à l’intérieur de cette prison.
Source Croix Noire Anarchiste de Mexico