La multiplication des crimes commis par l’Etat algérien contre des citoyens kabyles sous couvert de « bavures militaires » ou de « crimes de droit commun », néanmoins tous commis par des éléments des forces dites « de sécurités », sont de très mauvais augure pour la sécurité du peuple kabyle.
A cela s’ajoute une pression constante et multiforme contre le MAK et ses militants, les menaces officielles publiques et explicites contre le Mouvement, le sabotage de ses campagnes d’affichage, le vol des drapeaux kabyles hissés dans les villages, le saccage des stèles des martyrs de 2001, la liste est longue…
Mais à la veille de la marche d’Aqvu à laquelle appellent le MAK ce samedi 12 septembre, l’Etat colonial algérien, qui n’a pas pu intimider les « séparatistes kabyles » avec des menaces officielles, a éprouvé la nécessité d’innover en recourant à des tags sur la voie publique et en appelant pour la première fois à la mort « nominative » de responsables politiques kabyles, en l’occurrence les présidents du MAK et de l’Anavad, et donc par extension les militants de ses structures….un véritable appel au meurtre dont il faudrait prendre la juste mesure, d’autant plus que le procédé, jusque-là inédit, témoigne de l’agacement de l’Etat algérien à ne pas réussir à endiguer la poussée nationaliste et patriotique kabyle.
Malgré les menaces et les appels aux meurtres, désormais explicites, la direction et la coordination d’Akbou du MAK maintiennent l’appel à la marche du 12 septembre à Aqvu pour :
· Une Kabylie libre et unie
· Dénoncer la terreur et le crime d’Etat organisé
· Dénoncer le recours lâche à des menaces de mort
· Affirmer la solidarité sans faille de la base militante avec ses responsables
· Exiger la libération de Kameleddine Fekhar et ses codétenus
Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK)
Tribune internationale, Jean Rossi.