Dans 5 jours, Paul André Contadini, incarcéré depuis décembre 2012 en France et condamné à 5 ans de prison (lire le dossier en ligne) entamera une grève de la faim s’il n’est pas rapproché à Borgu comme la loi le lui permet.
Dans les trois derniers mois qui ont suivis la rencontre des élus corses avec la Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, les réponses de l’Etat colonial n’ont pas variées pas d’un pouce pour l’instant. Malgré une libération, celle de Félix Benedetti. Le sort des prisonniers politiques n’est toujours pas collectivement réglé.
Après l’énième refus de rapprochement en juillet dernier pour Pierre Alessandri (lien ici), et les deux refus de libération de Pierre Paoli (lien ici), le pessimiste règne en ce qui concerne le règlement des prisonniers politiques et ce, malgré l’abandon de la lutte armée par le FLNC-UC en juin 2014, malgré les multiples prises de positions de la classe politique, des mairies, des institutions et de la société civile en faveur d’une amnistie et donc d’un règlement politique de la situation en Corse… D’un processus de paix.
Malgré tout cela, les libérations et les rapprochements se comptent sur le doigt d’une main depuis 14 mois, les interpellations et incarcérations, elles, sont largement plus nombreuses. Parfois, un rapprochement, une libération laissent espérer une avancée… Puis le lendemain, la nouvelle d’un non rapprochement, d’une non libération, d’une condamnation même symbolique dans un procès nous rappellent que la position de l’Etat est inique face aux demandes légitimes du peuple corse.
Grève de la faim, soutien du mouvement national
Sulidarità dans le cas précis de Paul-André Contadini précise dans son communiqué du 4 septembre « Nous exigeons que cette situation trouve rapidement l’issue favorable qu’elle mérite par la simple application de la loi. Dans le cas contraire, si celle-ci n’évoluerait pas dans le bon sens et par conséquence engendrerait la complication de l’état de santé de Paul André nous tiendrons pour responsable tous les décideurs concernés par cette affaire à commencer par madame la ministre garde des sceaux. «
Ghjuventù Indipendentista prend position et réitère sa position en faveur de l’amnistie, tout en dénonçant le non rapprochement de Paul-André Contadini.
Au pays Basque, après une entrevue avec Mme La Garde des Sceaux sur le rapprochement, les réponses sont plus ou moins les mêmes que celles apportées à la Corse, refus de libération conditionnelle etc…
Il est plus que temps, que le gouvernement de Mme Taubira, un gouvernement de « gauche » agisse en Corse et au Pays Basque en s’engageant dans ces processus de paix engagés par les mouvements politiques clandestins et publics.
I Scrianzati
Pour suivre la « rentrée répressive », jusqu’aux élections territoriales, ou bien, l’amnistie complète des patriotes, c’est sur ce lien