Selon Intelligence Online, le Commandement des Opérations Spéciales (COS) va se déployer en Corse en septembre-octobre pour le prochain exercice Gorgone. Il s’agit de déployer des brigades des forces spéciales terrestres pour s’entraîner à des missions à haut risque tels que la lutte contre le terrorisme. Durant ces deux mois, la Corse recevra donc ces commandos d’élite qui vont manœuvrer dans les secteurs concernés.
En septembre 2012 déjà, Un exercice conjoint des forces spéciales françaises et saoudiennes a eu lieu en Corse du 1er au 18 octobre, à partir de la base de Solenzara. L’exercice proprement dit, (Field tactictal training, en français militaire…) a eu lieu du 9 au 18. Baptisé « Tigre 2 », il a impliqué des moyens importants, dont plusieurs hélicoptères saoudiens Black Hawk. Cet exercice du COS est conjoint avec le rendez-vous annuel de la BFST (Brigade des forces spéciales Terre), « Gorgones » qui se déroulait généralement à Caylus (Tarn-et-Garonne. Tigre 2 n’est pas un exercice purement terrestre : des moyens de la Marine et de l’Armée de l’air seront également engagés…
Et pourtant selon l’AFP, Menace d’attentats : les services antiterroristes français à la peine
Comme l’homme maîtrisé dans le Thalys, les derniers auteurs d’attentats en France avaient tous été fichés à un moment par les services de renseignement avant de passer à l’acte : un constat amer qui semble montrer les limites des unités antiterroristes françaises, débordées depuis des mois.L’amélioration de la sécurité sera au centre d’une réunion samedi à Paris de ministres de l’Intérieur et des Transports de plusieurs pays européens. La France doit se préparer à d' »autres assauts », vient d’avertir le président français François Hollande.Sa fiche S en France – parmi 5.000 à 8.000 autres – n’impliquait qu’un recueil a minima de renseignements le concernant s’il était contrôlé, mais il ne l’a pas été pendant un séjour de cinq à sept mois en France en 2014.
« Ce n’est pas une surveillance à proprement parler », explique une source policière. Il ne faisait pas l’objet d’une mise sur écoute ou encore d’une surveillance dite +physique+, réservée à des profils jugés dangereux, et qui mobilise entre 20 et 30 fonctionnaires à temps plein. Deux lois ont été récemment votées en France pour aider les services, l’une sur la lutte contre le terrorisme en novembre 2014, l’autre sur le renseignement en avril, et plus de 500 agents vont renforcer la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’ici à 2017.
Reste le laboratoire Corse
Heureusement pour la France, la surveillance des corses est toujours d’actualité. En moins d’un an, les services inefficaces contre le djihadisme ont réussi la prouesse d’interpeller plus de 44 personnes, d’incarcérer certaines d’entres elles, d’en mettre d’autres en examen, de refuser le rapprochement familial de prisonniers politiques, d’interdire la libération d’autres.
La pose de micros et de caméras n’a pas cessé, et le plus souvent, après chaque attaque terroriste des islamistes, des interpellations ont lieu… en Corse dans le mouvement national. Histoire que les services politiques répressifs ne perdent pas la main.
Jean Rossi, I Scrianzati.