L’Association Corse des Elus de Montagne tient à fait part de sa plus grande inquiétude suite à la découverte de Prupià validant la présence de la xylella fastidiosa en Corse.
Il est fort à parier que cette découverte en amènera d’autres sur le sol insulaire d’ici peu, vu le nombre de cas suspicieux qui se font jour depuis la découverte.
Pour l’ACEM, l’Etat est pleinement fautif dans la mesure où l’alerte a été donnée il y a plus d’un an, et à maintes reprises, avec toutes les informations nécessaires sur ce qu’il est convenu d’appeler à juste titre une « peste » végétale. Ce décalage entre des « mesurettes » pour se donner bonne conscience administrative, et la réalité annoncée du fléau est inacceptable. L’Etat sait très bien pendre des mesures exceptionnelles dans d’autres cas quand le danger sanitaire est grave. Il ne l’a pas fait jusqu’à ce jour, et il faudra bien qu’il rende des comptes dans ce qui risque d’être la plus grande catastrophe sanitaire que la Corse ait jamais connue, à l’instar de la région italienne des Pouilles déjà dévastée.
La catastrophe est massive, de portée environnementale, patrimoniale et économique. Il faut donc que la riposte soit elle aussi massive et structurée, à la hauteur de l’enjeu sociétal majeur qui s’annonce.
Aussi, l’ACEM appelle à participer à la réunion du Collectif contre la Xylella Fastidiosa le Mercredi 29 juillet à 18h à Corti.
Par ailleurs, l’ACEM prendra contact avec les associations de maires pour envisager une délibération commune à l’ensemble des communes et communautés de communes de l’île sur la base d’un plan d’actions et de revendications définies à partir de la réunion du collectif.
Elle en appelle enfin, au regard du danger encouru, à une session extraordinaire de l’assemblée de Corse pour définir une politique sur le long terme.
Pour l’Association Corse des Elus de Montagne : son président, Jean-Félix ACQUAVIVA, Maire de Lozzi.