J’ai, comme beaucoup de nos concitoyens, regardé et écouté attentivement hier Martine AUBRY et François HOLLANDE.
Ayant voté et fait campagne pour Arnaud MONTEBOURG au premier tour j’étais bien sûr particulièrement attentif aux évolutions de leur positionnement respectif sur les questions qui leur avaient été soumises dans la lettre ouverte qu’il leur a adressé mardi.
Je ne m’attendais pas, bien entendu, à ce qu’ils adoptent sur la démondialisation, le contrôle des banques, la VIème République le “protectionnisme” aux frontières de l’UE, les positions sur lesquelles je me suis engagé dimanche dernier.
Force est de constater cependant qu’ils ont l’un comme l’autre bougé sur chacun des points pour lesquels Arnaud MONTEBOURG demandait une réponse. François HOLLANDE de manière sensible tout en restant ferme sur la ligne qu’il s’est fixé dès le départ, Martine AUBRY, comme toujours victime de son tempérament, en faisant comme toujours un peu trop, surtout pour quelqu’un qui, il y a quelques trois mois, envisageait, faut il le rappeler, de faire campagne avec DSK dont chacun sait, n’est ce pas, la proximité avec Arnaud MONTEBOURG.
Dans les réponses qu’ils ont par la suite publié ils ont développé, chacun de leur coté, les arguments qui, selon eux, plaident en faveur d’un soutien dimanche, et j’ai constaté que l’un et l’autre avaient effectivement pris conscience que les 455 000 électrices et électeurs qui avaient voté pour Arnaud MONTEBOURG méritaient d’être entendus.
On peut donc être assuré, c’est en tout cas mon sentiment, que les questions sur lesquelles nous nous sommes battus seront, de toute manière, au coeur de la campagne présidentielle, quel que soit le candidat désigné, et c’est pour moi l’essentiel.
Dès lors le choix de dimanche se pose pour moi en d’autres termes. Alors qu’au premier tour j’ai choisi de voter pour mes idées, il me faut aujourd’hui m’assurer que, puisque mon candidat n’est plus dans la course, celui ou celle qui sortira vainqueur dimanche soit assuré d’une victoire assez large pour lui conférer un avantage déterminant face à SARKOZY.
Rien ne serait pire en effet qu’une victoire étriquée dont il sortirait affaibli, lesté de plomb face à un SARKOZY et à une droite qui expliqueront à nos concitoyens qu’on ne peut décemment pas confier notre pays à quelqu’un qui n’est même pas capable de s’assurer, dans son propre camp, une légitimité incontestable.
Les primaires sont un formidable succès; elles ont été mises en oeuvre pour que le maximum de citoyens de gauche soient associés au choix du candidat du PS et donc de la gauche et pour qu’à l’issue de longs et riches échanges elles lui donnent un irrésistible élan dans la campagne qui suivra.
François HOLLANDE est arrivé nettement en tête des six candidats en lice au premier tour au premier tour, et à l’heure ou j’écris ces lignes trois autres candidats sur les quatre restants , Manuel VALLS, Ségolène ROYAL et Jean Michel BAYLET se sont engagés à ses cotés.
Il a manifesté le souci constant depuis son entrée en campagne de rassembler la gauche et s’est gardé de porter sur son adversaire le moindre jugement péjoratif.
Je dois dire, à ce propos, que je suis par contre scandalisé par la brutalité des attaques de martine AUBRY qui n’a pas de mots assez durs pour François HOLLANDE qui constitueront autant d’armes mortelles pour Nicolas SARKOZY s’il était désigné dimanche. Se présenter comme la Dame de Fer est une chose, se révéler comme la Dame de Fiel en est une autre…
A ce rythme, si elle était elle même désignée dimanche, il ne lui en restera plus pour son adversaire de droite, à moins qu’elle n’envisage de lui coller une mandale pour montrer sa virilité. Il faudrait tout de même que quelqu’un lui explique avant dimanche que l’objectif n’est pas de battre François HOLLANDE mais Nicolas SARKOZY!
Je voterai donc dimanche pour François HOLLANDE et consacrerai le temps qu’il nous reste à faire campagne pour lui.
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