Le 19 juillet 2003 (unita-naziunale.org) A Ajaccio, une manifestation a réuni les mouvements nationalistes, une semaine après l’arrestation d’Yvan Colonna et le verdict rendu dans le cadre du procès Erignac.
Deux attentats ont par ailleurs ciblés des villas. Un militant indépendantiste breton s’était joint aux manifestants. 🙂
Les mouvements nationalistes souvent divisés ces derniers jours, ont fait front commun en appelant à la mobilisation au moment où deux attentats ont détruit des résidences secondaires près de Calvi.
En un tour de main, les cagoules tombent sur les visages. Il est tout juste 20 heures samedi soir à Ajaccio quand Jean-Marie Poli, du Comité Anti Répression (CAR), annonce la dislocation de la manifestation.
«Un succès», commente Jean-Guy Talamoni, porte-parole de Corsica Nazione à l’Assemblée territoriale de Corse, «on n’avait pas vu autant de monde dans les rues d’Ajaccio depuis près de quinze ans.»
Ils étaient 1800 selon la police, 12 000 selon les organisateurs à défiler à l’appel de toutes les formations nationalistes sur le cours Napoléon pour protester contre les peines infligées aux membres du commando Erignac et les mises en examen de deux personnes soupçonnées d’avoir aidé Yvan Colonna dans sa fuite.
Des fusées de détresse, des «bombes agricoles», gros pétards bruyants, des bouteilles, et quelques pierres visent les véhicules de police. Un vieux, veste camouflée sur le dos et cagoule sur la tête, balance ses projectiles au plus près des grilles qui barrent l’accès de la rue. Les CRS sortent des jardins de la préfecture. La première salve de lacrymos part. Les cafetiers s’agitent pour rentrer tables et chaises. Pendant ce temps, en contrebas, sur la place des Palmiers, à l’ombre de la mairie, les plus déterminés incendient une voiture de police garée sur la rue pour orienter le cours du défilé. Un photographe du Journal du dimanche qui mitraille la scène est agressé. Des poubelles sont incendiées. Des jeunes défoncent les vitres d’une agence de la Banque populaire de Provence et de Corse. A l’intérieur, le feu est mis à quelques papiers. Un autre groupe veut s’en prendre au local de l’UMP en face de la mairie. Sans succès. Plus tard dans la soirée, un CRS est violemment frappé. Les affrontements se poursuivent jusque vers 23 heures.
Reportage Photos (sources diverses, @FigatelliSti)