OCTOBRE 1995, Le 9 ou le 12 octobre 1995 : Le FLNC Canal historique revendique les exécutions des Giacomoni Antoine et Frédéric (père et fils), de Pierre Albertini et la tentative sur Lucien Antona, et décrète un cessez-le-feu
Voici le texte :
Les événements tragiques de ces derniers mois, en plongeant l’opinion corse dans l’angoisse et le désarroi, ont compromis provisoirement toute possibilité d’avancée politique.
Contrairement aux affirmations véhiculées par les médias français, ces événements ne trouvent pas leur origine dans de prétendues dissensions idéologiques entre nationalistes.
Un conflit d’intérêts pour la mainmise économique sur la Corse du Sud, à travers la présidence de la Chambre de commerce, a dégénéré en affrontement entre bandes mafieuses rivales – affrontement qui s’est soldé par la mort de Jean-Pierre Leca et Luc Belloni.
Notre organisation est totalement étrangère à ces règlements de compte mafieux.
Pour échapper aux responsabilités qui sont les siennes dans cette spirale criminelle, Alain Orsoni a tenté de donner une coloration politique à ses activités mafieuses, en commanditant auprès de son cousin germain l’attentat meurtrier de Suartellu.
Cet attentat constituait pour notre organisation une atteinte sans précédent; nous nous devions de riposter en conséquence.
Après avoir identifié les tueurs de Suartellu, nous avons procédé à la neutralisation d’une partie d’entre eux par les opérations contre:
– Antoine Giacomoni, pour avoir fourni les moyens matériels nécessaires aux assassinats de Stéphane Gallo et Jean-Nicolas Bachelli.
– Frédéric Giacomoni, pour avoir participé directement à l’assassinat de Stéphane Gallo.
– Lucien Antona, pour avoir participé à l’assassinat de Stéphane Gallo.
– Pierre Albertini, pour avoir participé notamment à l’assassinat de Vincent Dolcerocca.
L’attentat meurtrier sur Vincent Dolcerocca visait à déstabiliser le mouvement national, à la veille des Journées Internationales, et à empêcher le déroulement de cette manifestation.
Il devait être suivi d’autres attentats sanglants contre des militants nationalistes publics, comme le prouve l’attirail saisi dans le véhicule de Pierre Albertini. Là encore, il s’agissait pour l’instigateur sans scrupule de ce groupe mafieux de faire diversion, camouflant ainsi ses activités en tentant de faire porter au mouvement national le poids d’un conflit exclusivement crapuleux.
Notre souci des responsabilités qui nous impose d’être constamment à l’écoute des préoccupations de notre peuple, nous conduit, aujourd’hui, à répondre à toutes les voix qui s’élèvent pour appeler à l’apaisement.
À compter de ce jour, ayant pris en compte cette aspiration profonde de notre peuple, nous décrétons, dans le cadre de notre riposte à ces agressions, un cessez-le-feu sans aucun préalable.
Cette initiative ne signifie nullement qu’Alain Orsoni et ses tueurs puissent continuer impunément à se livrer à leurs activités mafieuses.
De tels agissements, qui ont fait suffisamment de mal à notre peuple, doivent être bannis de la société corse.
Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica
Revendiquons attentat contre garage des forces de police à Bastia (07/10/95).
Cette riposte à la rafle contre des militants nationalistes constitue une mise en garde à l’État au cas où il pourrait être tenté par un retour aux méthodes répressives.Revendiquons actions Sainte Lucie et Favone (23/09/95).
Confirmons: 10
Nous mettons en garde tous ceux qui tenteraient d’usurper notre sigle à des fins de déstabilisation. Dans ce cadre, nous démentons les actions contre Canarelli à Figari et le garage Balesi à Porti Vechju.
FLNC