DAESH-inculati

#Corse « Grèce, djihad international Jusqu’où cela peut-il aller ? » Par @F_Alfonsi

Les choses prennent une mauvaise tournure. En Grèce, le bras de fer semble devoir mener à la rupture. Avec l’Etat Islamiste et Al Qaïda, la logique de terreur franchit des paliers toujours plus effroyables. Cette instabilité au flanc sud-est de l’Europe est très clairement une menace pour l’avenir. Dans les deux cas, la question est : jusqu’où cela peut-il aller ?

L’entrée de la Grèce comme dixième Etat de l’Union en 1981 avait déjà été âprement discutée, pour les mêmes raisons fondamentales qu’aujourd’hui : la divergence économique profonde entre la Grèce et le reste de l’Europe d’une part, et une identité propre de l’Etat-nation grec qui, couplée à un éloignement géographique fort puisque la Grèce a été longtemps physiquement séparée des autres Etats européens, a créé une « distance fondamentale » entre le peuple grec et le reste de l’Europe. La gauche d’alors -gouvernement Papandréou, qui avait bataillé contre l’adhésion à l’Europe- avait consenti à ravaler sa fierté anti-européenne moyennant de forts transferts de crédits européens dont la Grèce, quand l’Europe en avait les moyens et avant l’élargissement à l’est vers des pays encore plus pauvres, a largement bénéficié. Aussi, le refus de l’Europe, qui n’a plus les mêmes moyens qu’il y a vingt ou trente ans, d’aller plus loin financièrement dans le dossier de la dette grecque, apparaît là-bas comme la rupture d’un pacte occulte qui échangeait adhésion politique contre solidarité économique.greceelectioncorse

L’Europe et les gouvernements grecs successifs ont eu une gestion calamiteuse des années fastes de la solidarité européenne, créant en Grèce une non-économie presque entièrement sous perfusion. La réparation de ces erreurs partagées entraînent un prix à payer très lourd pour sortir de la crise. Le peuple grec a subi une austérité considérable, en renonçant à des pans entiers de revenus pour les salariés, en perdant nombre de services sociaux, notamment dans le domaine de la santé et de la sécurité sociale : il ne supporte pas l’idée d’aller encore plus loin sans entrevoir une sortie de crise. Ce sentiment les amène à porter au pouvoir en Grèce des forces politiques aux discours socialement musclés. D’un autre côté, les « Etats riches » de l’Union ont déjà mis 340 milliards d’euros sur la table et veulent -ou sont obligés en raison de la crise- limiter leur exposition financière. Les opinions publiques sont inquiètes de la santé économique de leurs pays, et leurs dirigeants répondent à leur attente en tenant des discours de rigueur économique de plus en plus rigides. Les positions divergent ainsi inexorablement, et, à la veille du référendum convoqué en Grèce par le gouvernement Tsipras, nous sommes au bord d’une rupture dont pourtant chacune des deux parties sait qu’elle n’est, politiquement et économiquement, l’intérêt d’aucune d’entre elles.

Jusqu’où cela peut-il conduire ? Le détachement de la Grèce de l’orbite européenne l’amènerait nécessairement à d’autres choix. L’option orthodoxe de son identité historique la rapproche de la Russie, alors que l’Ukraine est le théâtre d’un conflit qui peut s’embraser à tout moment.

D’autre part, la géopolitique place la Grèce à une importante position stratégique, celle de l’interface avec le Moyen Orient et la rive sud de la Méditerranée. Or, une année -à peine !- après la création de « l’Etat Islamiste » à cheval entre Syrie et Irak parmi les populations sunnites malmenées depuis l’intervention américaine en Irak, le Moyen Orient est devenu le théâtre d’une guerre généralisée dont les retombées menacent, et atteignent déjà, l’Europe en général, et la France en particulier. Dans le contexte d’une population toujours plus marginalisée dans les ghettos péri-urbains, Daesch trouve des soldats perdus qu’elle arme psychologiquement et matériellement pour commettre l’impensable et horrifier les opinions publiques qui réagissent en amplifiant le racisme ambiant, ce qui marginalise encore plus ceux que Daesch va ramener dans ses filets terroristes. Le cercle vicieux est en place. Il vient de commettre un nouveau crime effroyable en région lyonnaise six mois après les attentats de Paris, et cela ne pourra s’arrêter que quand Daesch aura été défaite sur son propre champ de bataille du Moyen Orient. Or cela ne se fera pas par l’opération du Saint Esprit !

FrancoisAlfonsiEt encore moins si la Grèce diverge sérieusement de la solidarité européenne face à cette menace internationale de plus en plus grave.

Nul ne peut savoir où cette instabilité peut mener. Il est temps, et plus que temps, que la politique au sens noble du terme, s’invite enfin à la table des négociations. « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » avait dit Winston Churchill. Espérons qu’il n’est pas déjà trop tard.

FRANCOIS ALFONSI

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