Laissez-nous
Pour notre République, tuée à PONTE NOVU par votre roi bien-aimé ;
Pour la famille proscrite que vous dîtes impériale
Pour notre économie tôt ruinée par vos lois
Pour nos villages détruits, leur peuple décimé, dispersé, exilé.
Pour les dizaines de milliers des nôtres rassemblés en troupeau, et menés au tambour se faire exterminer.
Pour ceux qui vous servirent de chiens de garde contre des peuples opprimés.
Laissez-nous
Pour nos terres communales, livrées à la spéculation d’éternels émigrants .
Pour tous les règlements, lois, statuts d’où nous sortons perdants.
Pour nos paysans, artisans, pêcheurs, commerçants bientôt disparus, pour nos salariés, plus exploités qu’ailleurs.
Pour notre jeunesse à l’avenir bouché.
Laissez-nous
Pour toutes nos ressources aujourd’hui à l’encan
Pour les contrevérités dont vous nous abreuvez
Pour tous ceux que vous avez achetés, pervertis, rendus fous
Pour vos mensonges et vos calculs cachant les enjeux véritables.
Pour cette île qui est notre et qui le restera malgré les expédients que vous utilisez
Laissez-nous
Par l’être et le savoir des gens de cette terre et par leur volonté
Par nos montagnes et nos rivages et par l’air qu’on y respire
Par notre histoire et notre culture et l’aide des Peuples d’Europe, nous saurons faire sans vous.
Laissez-nous.
MARCEL LORENZONI
NDLR Les journaux « régionaux » ont refusé de la publier…