Le juge Bruguière vient de me signifier par ordonnance le rejet de ma demande de remise en liberté. Outre les premières raisons de ma mise en examen, que je continue de refuser, apparaît maintenant l’exploitation d’un disque dur d’ordinateur, qui ne m’appartient pas, et qui contiendrait un texte de revendication émanent du FLNC canal historique, et concernant le meurtre de Robert Sozzi.
Si j’ai assumé ce meurtre, en tant que militant, lors des journées internationales de Corti en août 1993 je n’en suis responsable ni au niveau de la prise de décision, ni au niveau de l’exécution de cet acte. Enfin il est facile de vérifier que j’étais absent et très loin de Corse pendant le mois où c’est arrivé. Je ne sais pas jusqu’où ira la machination pour masquer la véritable origine du meurtre du préfet Erignac.
Pour l’heure, considérant avoir atteint mon objectif, qui était de remettre en cause la 14e section, en toute lucidité, pour faire cesser l’angoisse de mes proches, et éviter des séquelles physiques irréversibles et désormais inutiles, j’ai décidé d’arrêter au soir du 37e jour, cette grève de la faim. Je remercie toutes celles et tous ceux qui, très nombreux et de tous horizons, m’ont manifesté un précieux soutien dans cette épreuve.
876302C 2 Div. Cellule 158
Maison d’arret
Prison de Fresnes
Allee des Thuyas
94261 Fresnes CEDEX FRANCE