1984 – Naissance du STC, STEFANU CARDI, L’affaire de la prison d’Ajaccio, L’Affaire de « Balagna »
JANVIER 1984« Suite au mitraillage de la gendarmerie d’Isula Rossa et la découverte d’une cache d’armes dans le cimetière de la ville au début du mois de janvier 1984, sont arrêtés deux membres du FLNC, un autre homme prend la fuite. »
1 er Janvier 1984 Naissance du STCLe 9 JANVIER 1984 : STEFANU CARDI, militant F.L.N.C, meurt dans l’explosion de sa bombe alors qu’il tentait de plastiquer la villa d’un médecin. RAPHAEL BUENO perds l’usage de ses mains, blessé au visage et aux jambes lors de cet attentat. L’action se situe à Capu di Muru a 23H00. Employé au rectorat et père de trois enfants. Le 10 JANVIER 1984 : Menacé de mort par le F.L.N.C, MARC TENNEUIER professeur au lycée FESCH à AIACCIU quitte l’île. (Colonisation de peuplement, Corsisation de l’emploi) Le 14 JANVIER 1984 : Le F.L.N.C rend hommage à STEFANU CARDI lors de ces obsèques, des incidents ont lieu entre forces de répression et nationalistes. Les forces de répression ont tenté d’intervenir pour interpeller le commando venu rendre hommage à Stefanu Cardi, heureusement des centaines de personnes se sont interposés et se sont opposés aux forces de l’ordre. Le 22 Janvier 1984 : Carlu Pieri et Francis Mariani s’évadent de la prison de Bastia (sainte claire)
Le 24 janvier 1984: la villa de Robert Bertrand, un professeur d’éducation physique, saute ! L’action est dédiée àStefanu Cardi, enseignant lui aussi… Robert Bertrand quitte la Corse.
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MARS 1984Le 24 mars 1984 Jean Michel Rossi est incarcéré Fin Mars 1984 (date?) une dizaine de personne pour la plupart militants ou sympathisants du MCA sont arrêtés à leur tour : on leur reproche d’avoir participé à un défilé politico-militaire du FLNC. avec distribution de tracts dans les rues d’Isula Rossa en juillet 1983. AVRIL 1984Début avril 1984, Les militants du FLNC, G.M ROSSI, R. DELAITRE et G. Albertini (en fuite) se voient signifier une inculpation supplémentaire pour le plasticage de la vedette de la gendarmerie de Calvi. Le 3 avril 1984 Jean Michel Rossi, incarcéré depuis le 24 mars, est extrait de sa cellule. |
JUIN 1984Le 7 JUIN 1984 : Assassinat de deux détenus JEAN-MARC LECCIA ET SALVATORE CONTINI supposés être les complices de l’enlèvement de GUY ORSONI. Un commando de trois hommes est entrés dans la prison pour « venger » la mort de GUIDU ORSONI. Les trois hommes pris au piège dans l’enceinte pénitentiaire, se rendent aux forces de l’ordre après quelques heures… Les trois hommes dont PETRU ALBERTINI, NOËL PANTALACCI et PANTALEONE ALESSANDRI sont déportés en France. Au moment de monter dans le camion, PETRU ALBERTINI lève ses deux mains menottés et crie EVVIVA U FRONTE ! DOSSIER COMPLET SUR CORSICA INFURMAZIONELe (?) 17 (?) juin 1984 : Un an après l’enterrement du cercueil de Guy Orsoni, la familles, les amis et les militants de la CCN commémorent sa disparition et se recueillent devant une nouvelle plaque en mémoire à Guidu. La première plaque déposée par un commando armé du FLNC lors de son enterrement ayant été profanée par les forces répressives. |
AOUT 1984Le 19 AOUT 1984 : Le Maire de LUCU DI NAZZA fait appel aux forces de répression pour faire interdire un concert d’I MUVRINI. Le 30 AOUT 1984 : Incarcération de 8 Militants du F.L.N.C à LYON. |
OCTOBRE 1984Le 4 OCTOBRE 1984 : Nuit bleue à LYON, 6 bombes explosent devant des banques et des édifices publics. Le F.L.N.C, dont 8 militants ont été incarcérés le 30 AOUT récidive avec 10 attentats à TOULON et à MARSEILLE. |
DECEMBRE 1984Le 1er Décembre 1984 : Manifestation à Aiacciu pour la RECONNAISSANCE DU STATUT DE PRISONNIER POLITIQUE qui rassemble plus de 4000 personnes selon les sources (2 à 4000). Des incidents opposent les manifestants et forces de répression pendant plus de 3 heures sur le cours Napoléon, autours de la place du Diamant et dans la vieille ville. (les militants s’en sont pris violemment à des établissements coloniaux aux moyens de bombes artisanales (cocktails Molotov, Buffitoni,…). La nuit s’est terminé très difficilement en affrontements avec les CRS et les gardes mobiles. Plusieurs gendarmeries ont été mitraillées en Corse. Des incidents éclatent aussi ailleurs en Corse, des attentats ont lieu dans la nuit, la fin d’année est à l’image de l’année passée, extrêmement tendue. La tension entre l’Etat et le FLNC est à son comble. (On dénombrait dans la soirée du 1er Décembre pas moins d’une dizaine de plastiquage de cibles coloniales comme le siège de la Direction Départementale de l’Équipement, le Rectorat académique, de véhicules et des locaux d’EDF…) Le 2 Décembre 1984 : 3h10, dimanche matin, 3 hommes de la CRS 35, à peine muter en Corse, patrouille en voiture. (Compagnie Républicaine de Sécurité N°35 basée à Troyes (Aube) sont de mission de surveillance et de maintien de l’ordre à Bastia). Un gendarme est tué et deux autres blessés à BASTIA lors du mitraillage d’une patrouille de C.R.S qui se trouve en stationnement sur un petit stade de la vallée du Fangu à Bastia. Michel Mouret et Stéphane Swignon sortent de la voiture à la vue d’une 4L bleue qu’ils prennent pour un véhicule de service de la Gendarmerie, c’est à ce moment là que la fusillade éclate. Michel Mouret CRS est grièvement blessé à la tête lors de l’attaque du Commando et le CRS Stéphane Swigon est tué (23 ans, et père d’un enfant). (2012 Trent’anni Fr3Corse) L’Assassinat sera revendiqué plus tard par le FLNC. (Après cet assassinat sont organisées des manifestations par les ‘anti séparatistes’ qui réunissent sur Ajaccio, plus entre 20 000 et 50 000 personnes selon les sources, avec comme slogan : NON au terrorisme, NON au séparatisme. Jean Paul de Rocca Serra est dans les manifestants. (voir 6 décembre 1984 ci dessous) Le 4 Décembre 1984 : Roger Polverelli a été inculpé pour complicité dans l’assassinat en 1984, par un commando du FLNC qui s’était introduit dans la prison d’Ajaccio, de deux responsables présumés de l’enlèvement et de la disparition du nationaliste Guy Orsoni en 1983, mais la justice l’avait finalement relaxé. La voiture de M. Polverelli avait été retrouvée à proximité de la prison avec à son bord un fusil à pompe et un pistolet. Placé 95 jours en détention provisoire, il avait été condamné le 4 décembre 1984 à trois mois de prison ferme pour détention d’armes et complicité de détention. Le 6 Décembre 1984 : A l’appel du Président de l’Assemblée de Corse, Jean Paul de Rocca Serra, et de d’autres élus, un immense rassemblement à lieu à Aiacciu le jour des obsèques organisées à Troyes. Selon les sources entre 20 et 50000 personnes refusant la violence manifestent pacifiquement dans toute l’île. A l’exception des communistes, des autonomistes et bien évidement des nationalistes, toutes les mouvances politiques se sont unis dans cet évènement, qui n’avait jamais eu lieu jusqu’alors. (NON AU SEPARATISME, NON AU TERRORISME)
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