Une année plomb, l’année 83, avec l’affaire Guy Orsoni, puis les assassinats qui ont suivi cette affaire. Interpellations, actions clandestines, la lutte armée monte crescendo.
JANVIER 1983Le 5 Janvier 1983 : Dissolution du FLNC lors du décret du 5 Janvier 1983 « associations et groupements dissous en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées : Front de libération nationale de la Corse (FLNC). » Janvier 1983 : Lors d’un conférence de presse, le F.L.N.C réitère la nécessité de l’impôt révolutionnaire. Le 25 janvier 1983 : à 22h, trois explosions ébranlent le ciel de Ghisonaccia, elles visent une maison, une voiture et un garage. |
FEVRIER 1983le 4 février 1983 : la gendarmerie de PERI est mitraillée par un commando du F.L.N.C Vendredi 4 février 1983 : Corse Matin titre : « 125 kilos d’explosifs découverts au col de San Stefano ». Le 25 janvier à 22h, trois explosions ébranlent le ciel de Ghisonaccia : elles visent une maison, une voiture et un garage. René Galinie, remplaçant le colonel Versini, prend l’affaire en mains. Il lance une opération d’envergure en alertant les gendarmes des brigades de Ghisonaccia, Vescovato et Bastia. « Nous avons mis en place un système de contrôle de zones en fonction des divers attentats perpétrés depuis le début de l’année. En observant de près la carte géographique, trois zones particulières ont été mises en relief. Une zone sensible s’est dégagée au sud-ouest de Bastia. » explique t-il. S’agit-il du premier impact de l’effet Broussard ? (Source : Corse Matin) le 5 janvier 1983 : Le Gouvernement de FRANCOIS MITTERAND dissout le F.L.N.C |
MARS 1983
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MAI 1983Le 23 MAI 1983 : A la suite de l’explosion prématurée de l’engin explosif, un militant du commando du F.L.N.C, CHRISTIAN BERFINI perd la vue. Interview réalisée dans les années 90 par le MPA dans une cassette vidéo du FLNC canal habituel
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JUIN 198317 JUIN 1983 : Disparition du GUY ORSONI, militant nationaliste du F.L.N.C, et frère d’ALAIN ORSONI, enlevé par un commando. Vers 16H00, les frères ORSONI se séparent sur le parking du couvent saint Damien à sartè. Guy monte dans une Mercedes bleu (celle de son oncle ROGER ORSONI) et part en direction de Purti Vechju, Alain part vers Aiacciu.
Le 23 juin 1983 la police interpelle les ravisseurs présumés. L’un d’entre eux avoue : la bande du Valincu, de sinistre renommée, se retrouve sous les verrous. La plupart de ses gangsters étaient employés comme « agents électoraux »… Le 25 Juin 1983 : Plus de 2000 personnes manifestent sur le cours Napoléon pour dénoncer la disparition de GUY ORSONI et la collusion de l’ETAT COLONIAL dans cette affaire. Des Slogans hostiles « Broussard Assassin » sont lancés, des portraits et des affiches de Guy sont brandis. Discours devant la préfecture en fin de cortège. |
JUILLET 1983Défilé politico-militaire du FLNC. avec distribution de tracts dans les rues d’Isula Rossa en juillet 1983 (date?)
Le 7 juillet 1983 : Une deuxième manifestation organisée le 7 juillet 1983 réunit plus de 5000 personnes à Aiacciu derrière la banderole « STATU FRANCESE ASSASSINU » (Guidu Orsoni) Le 10 JUILLET 1983 : Une plaque est posée à la mémoire de GUIDU ORSONI par le F.L.N.C : » A A MEMORIA DI U NOSTRU FRATELLU DI LOTTA GUIDU ORSONI MILITANDU DI U F.L.N.C MILITANDU DI A CAUSA CORSA ASSASSINATU PA U STATU FRANCESU A VINTE CINQUE ANNI UN CI SMINTICAREMU MAI … « 10 07 1983 F.L.N.C Le 13 Juillet 1983 : Les dirigeants de la CCN, dont Léo Battesti responsable de la CCN et Pierre Poggioli, Rotily fiorcioli responsable CCN corse du sud, Giambelli et Rossi sont interpellés par la police (et seront relâchés sur décision judiciaire) (Beaucoup de participants et de journalistes seront entendus par la police) Le 22 Juillet 1983 : un commerçant de Purti vechju qui a rapporté a LECCIA Jean Marc les propos menaçant de ROGER ORSONI est blessé par des militants clandestins près de son établissement. |
SEPTEMBRE 1983Le 10 Septembre 1983 : Félix Rosso, connu pour avoir été impliqué dans des trafics de stupéfiant et présenté comme un fidel de Jean Marc LECCIA, est tué par un commando du FLNC. Il aurait fait le lien entre Charles Pelligrini, son beau frère, ancien patron de l’OCRB et membre actif de la cellule anti terroriste de l’Elysée. (Pelligrini sera également menacé de mort mais selon « les Parrains Corses Ed Fayard » il aurait eu la vie sauve grâce un membre de la brise de mer (Flori Pierrot)) Le 13 SEPTEMBRE 1983 : Assassinat près de BASTIA de PIERRE JEAN MASSIMI, secrétaire général du département de la Haute Corse. (AFFAIRE GUY ORSONI). Abattu d’une balle de 38 spécial. A Miomio, à une dizaine de kilomètres au nord de la ville, le véhicule du haut fonctionnaire est bloqué sur une route en épingle à cheveux. Une balle fracasse la pommette gauche de Massimi, qui meurt presque instantanément. Pierre-Jean Massimi, qui était depuis 16 mois le secrétaire général du département de la Haute-Corse, est abattu au volant de sa voiture. Il avait rang de sous-préfet et était un ami personnel de François Giacobbi, « patron » du clan radical de gauche et violemment anti-nationalistes. Le 21 SEPTEMBRE 1983 : Le F.L.N.C revendique l’assassinat de PIERRE JEAN MASSIMI, en représailles à la disparition de GUY ORSONI militant nationaliste exécuté par « L’ETAT ». Il revendique en même temps que celui du restaurateur de Lecci, Félix Rosso, beau-frère du commissaire Pellegrini. Le FLNC précise qu’il a « condamné à mort » Massimi parce que c’est lui qui aurait reçu 3 millions de francs des mains de Franceschi pour payer ceux qui ont fait disparaître Guy Orsoni dans le cadre de ce que le FLNC appelle le « plan de liquidation des nationalistes ». Le 27 Septembre 1983 : Décret du 27 : Dissolution de : Consulte des comités nationalistes (C.C.N) |
OCTOBRE 1983Le jeudi 13 octobre 1983 : Interpellations de trois militants du FLNC. Le samedi 15 octobre 1983 : La police urbaine de Bastia a découvert, un important arsenal. 100 kilos d’explosifs, 850 mètres de cordeau détonnant, 6 mètres de mèche lente, un fusil mitrailleur, une quinzaine de pistolets divers, des carabines, des grenades, un obus, plusieurs postes émetteurs-récepteurs, des treillis militaires assortis de cagoules, ont été trouvés dans un box de garage dans la banlieue sud de Bastia. Ce stock appartenait à l’ex-Front de libération nationale de la Corse. Les enquêteurs ont indiqué qu’une partie des explosifs provenait du » stock de Borgo » (1 735 kilos de dynamite dérobés le 19 octobre 1981 par un commando de l’organisation dissoute). Cette découverte est consécutive à l’interpellation de Bernard et Christian Magdeleine, des jumeaux âgés de vingt ans, et de Roch Rogliano, vingt-sept ans, arrêtés le 13 octobre à la suite de trois attentats. Leurs auteurs ont reconnu en avoir commis huit autres. Les trois jeunes gens ont rapidement revendiqué leur appartenance à l’ex-F. L. N. C. Ils ont, d’autre part, reconnu avoir été les auteurs de tentatives de racket auprès de continentaux. Ils ont été inculpés de destruction de biens, tentatives d’extorsion de fonds, association de malfaiteurs, tentative de reconstitution de mouvement dissous, et écroués. (suite et source) Le 24 Octobre 1983 : interpellation de Michel Guillaumin receleur présumé d’explosif et d’armes au profit du FLNC.. |
NOVEMBRE 1983Le 5 novembre 1983 : Plasticage de la vedette de la Gendarmerie de Calvi par le FLNC. Le 11 novembre 1983 : En réaction à la violence nationaliste et pour couper court à toute tentative barbouzarde, s’est constituée la C.F.R. (association pour la Corse Française et Républicaine) à l’initiative de Jean Dragacci et du colonel François Villanova, dont la vocation première est de s’opposer légalement, cette fois, aux séparatistes. |
DECEMBRE 1983En décembre 1983 : Jean Alfonsi, chef de la bande du valincu, meurt d’un cancer généralisé (Affaire Guy Orsoni) Un de ses fils sera attaqué avec son cousin a coup de chevrotine a l’aéroport D’aiacciu. Le 31 DECEMBRE 1983 : Jean Marc LECCIA, mafieux notoire, est arrêté a MIAMI (AFFAIRE GUY ORSONI). |