A quelques heures de la décision du Tribunal de Commerce de Marseille, force est de constater que le bricolage continue.
En effet, deux nouvelles offres viennent semer le trouble dans le paysage.
La première émane du groupe STEF-TFE propriétaire de la CMN qui semble se réveiller aujourd’hui en faisant fi des mois et des semaines qui se sont écoulés jusqu’à ce jour.
Nous ne sommes pas dupes, cette offre est plus motivée par une volonté de déstabilisation de la SNCM, que par une réelle volonté d’asseoir un Service Public de qualité entre la Corse et le Continent.
La deuxième offre est elle, tout aussi surprenante. Elle émane d’un consortium économique insulaire, ce même groupement d’entrepreneurs revendiquent 60% du marché fret entre la Corse et le Continent en opposition aux 40 déjà annoncés par le candidat repreneur Rocca. La démonstration est donc faite, que les intérêts privés d’ici ou d’ailleurs, n’ont que pour seule logique l’opposition entre eux et l’hégémonie.
Ce comportement où le monde économique insulaire se livre à la curée de la dépouille de la SNCM, en dit long sur les motivations des uns et des autres.
Les chefs d’entreprise de Corse seraient bien plus inspirés dans le secteur qui est le leur de contribuer ardemment au développement économique et social de l’île, en engageant une réelle politique de redistribution de la richesse par l’emploi et le travail.
Pour conclure, comment juger l’inertie du monde politique Corse, où tout tremble et rien ne bouge, et qui de par son immobilisme, favorise la bipolarisation et les tensions futures en Corse et entres corses.
Nous les invitons à leur tour, à se ressaisir et à prendre leurs responsabilités en sifflant la fin de la récréation, et en mettant en place un instrument public au service de l’ensemble des Corses et de la Corse. Celui-ci, tournerait ainsi le dos aux intérêts particuliers, et permettrait d’asseoir définitivement le Service Public que sont en droit d’attendre les usagers et la Corse.
Le bureau syndical
STC