Création de la Somivac (Société de mise en valeur de la C.) en janvier 1957 et de la Setco en février 1957 (Société pour l’équipement touristique de la C.), programme d’action régionale pour développer l’agriculture corse.
« Plan d’Action Régional impulsé par l’État en 1957 »
La SOMIVAC est une société d’économie mixte pour la mise en valeur de la Corse. Elle transforme la côte en défrichant trois mille hectares de maquis et viabilise la plaine orientale par des travaux d’irrigation. Ces terres sont découpées en lots et cédées aux agriculteurs rapatriés d’Afrique du nord. Les Corses ne sont pas contents.
Société pour la mise en valeur agricole de la Corse.; Société pour l’équipement touristique de la Corse.
La SETCO a été créee pour le développement touristique. Le tourisme ne profite pas aux Corses, mais aux promoteurs immobiliers.La SETCO fut créée afin de favoriser dans le domaine touristique l’implantation de grandes sociétés franco-internationales qui plus tard seront prises pour cible par les clandestins. La SETCO devait construire en 5 ans une centaine d’hôtels de tourisme et des villages de bungalows. Elle devait également encourager l’aménagement de gîtes ruraux dans les villages, en incitant les habitants à utiliser les possibilités de subventions et de prêts.
Des comités et des associations se créaient, les premiers attentats contre les installations de la SOMIVAC eurent lieu en 1964-1965, les frères Edmond et Max Simeoni créaient, en 1967, l’Action régionaliste corse (ARC), slogans et inscriptions se multipliaient sur les murs et les bornes : I Pedi-Negri fora ( Les Pieds-Noirs dehors), I francesi fora (Les Français dehors, en abrégé :IFF).
En avril 1957 que le Journal Officiel publie le Plan d’Action Régionale destiné à relancer la machine économique et à inverser la marche vers le déclin dans lequel s’enfonce inexorablement la Corse. Deux moteurs doivent conduire ce renouveau : le développement du tourisme, » multiplicateur économique » et objectif numéro un du plan et la relance agricole. Deux outils sont appelés à donner l’impulsion nécessaire aux moteurs de cette nouvelle donne économique : la Société d’Equipement Touristique de la Corse (SETCO) et la Société de Mise en Valeur Agricole de la Corse (SOMIVAC). Le tourisme sera rapidement relégué au second plan, la priorité étant finalement donnée au développement agricole qui bénéficie de toutes les sollicitudes des pouvoirs publics.
L’action de la SOMIVAC qui bénéficie d’une aide financière massive de l’Etat porte sur la mise en valeur de 30 000 hectares de terres et plus particulièrement de la plaine orientale (près de 10 000 hectares). Elle entreprend d’importants travaux de défrichement, d’hydraulique par l’aménagement de retenues d’eau et la pose de canalisations, de démoustication des zones infestées par la malaria, de construction de bâtiments d’exploitation, de création d’une station agronomique, etc. Environ six cent exploitations, d’une superficie moyenne variant entre 50 et 100 hectares (la moyenne des exploitations agricoles traditionnelles n’est pas supérieure à 20 hectares en Corse) sont créées ou restructurées. L’élevage tire, lui aussi, avantage de cette modernisation de l’agriculture.
Le bilan de la SETCO est nettement moins éloquent. Faute de bénéficier de concours financiers adéquats, il se réduit à la création de quatre hôtels et de trois cent chambres. Dans le domaine du tourisme, c’est l’initiative privée qui a joué un rôle moteur. Le parc locatif insulaire s’est progressivement accru par l’intérêt que lui ont porté les investisseurs privés et qui ont permis la diversification de l’offre d’hébergement : grands hôtels, clubs de vacances, campings, etc.
Parallèlement, une embellie est observée dans la réalisation de grandes infrastructures routières et des réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement. Pour l’essentiel, ces équipement surdimensionnés pour les populations résidentes, constituent une charge budgétaire relativement lourde pour les collectivités locales.
Les retombées pour l’économie locale sont pleines de promesses. L’agriculture redevient attractive : fertilisation des terres, augmentation de la productivité, introduction de capitaux (le Crédit Agricole multiplie l’ouverture d’agences en milieu rural), la mécanisation devient plus sophistiquée. Le revenu agricole croît de 10 à 15% par an. Le verger d’agrumes (clémentines en particulier) est compétitif et exportateur. L’exploitation capitaliste de la vigne occupe 40% des terres en plaine orientale et sa production fait un bond en avant spectaculaire (de moins de 200 000 hl à 2 millions en 1971). La fréquentation touristique progresse régulièrement tandis que s’améliore la régularité des liaisons entre la Corse et le continent. La construction et les travaux publics créent des emplois.
Source storiacorsa.unita-naziunale.org (création 1998)
Source : Cette page a été réalisé avec les informations du site Libertà mis en ligne en 1998 et du site Patriottu mis en ligne en 2001 avec les rajouts des sources suivantes : Quid, Unità Naziunale, France 3 Corse, FR3, Dvd Génération FLNC, K7 Le FLNC dans l’histoire, U Ribombu, Kyrn, Corsica Infurmazione, A Fiara, Paese, Arritti, Sources diverses internet, La provence Corse, Corse Matin, U Ribellu, Le mémorial des corses, Derrière les cagoules…