Le procès dans l’affaire de la prison d’Ajaccio est instruite à Lyon: Pierre Albertini, Bernard Pantalacci et Pantaleon Alessandri sont poursuivis pour l’assassinat de « Leccia et Contini », Jean Vesperini et Georges Moretti pour complicité, mais aussi Natale Lucciani et Paul Ceccaldi.
C’est ainsi que le 16 juillet 1985 débuta le procès de l’affaire de la prison d’Ajaccio. Avec Petru Albertini, Bernard Pantalacci, Pantaleon Alessandri, retenus à titre de complicité, Georges Moretti, Jean Vesperini, Natale Luciani, Paul Ceccaldi devant une cour d’assises présidée par André Cerdini, avec Pierre Truche comme procureur général dans une ambiance de camp retranché. (source Livre Pantaleon Alessandri)
sécurité draconienne
« Quatre cents hommes au total du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) auxquels s’ajoute toute une compagnie de CRS. Ils se juchent sur les toits des maisons avoisinantes, sur ceux du palais de justice, ou prennent place tout autour de ce temple aux majestueuses colonnes que borde la Saône. Trois contrôles successifs sont ainsi nécessaires, où l’on va de portique en portique en arborant son laissez-passer. C’est, dit-on, le procureur général en personne – Pierre Truche – qui a mis en place ce système de sécurité. Il a même veillé à ce que chaque jour, les inculpés qui se rendent de la prison Saint-Paul au palais de justice empruntent un itinéraire différent, et à ce que des convois factices soient chargés d’égarer d’éventuels complices… » (source Livre Pantaleon Alessandri)
Le procès de Lyon
Le 1er JUILLET 1985 : Conférence de presse du F.L.N.C à MARSEILLE qui annonce la suspension de ses actions militaires. Une suspension ponctuée dans le même temps par une importante nuit bleue : 66 attentats.
Le 4 Juillet 1985: Les organisations nationalistes appellent à une manifestation pour le 20 Juillet à Aiacciu. Mots d’ordre: solution politique, statut politique, et soutien aux sept patriotes jugés à Lyon.
Le 5 Juillet 1985: Procès de Lyon, des barrages filtrants sont organisés dans toute l’île.
Le 15 Juillet 1985: L’UPC appelle ses militants à participer à la manifestation nationaliste du 20 Juillet à Ajaccio.
Le mardi 16 Juillet 1985: Ouverture du Procès de Lyon. Spectaculaire dispositif policier aux alentours du Palais de Justice.
Ouverture à LYON du procès des militants Nationalistes Corses.
Procès pour le meurtre de JEAN-MARC LECCIA et de SALVATORE CONTINI dans la prison d’AIACCIU, ou un commando du FLNC s’était introduit sous des uniformes de gendarmes, BERNARD PANTALACCI, PIERRE ALBERTINI, PANTALEONE ALESSANDRI, tout trois militants de l’ex-F.L.N.C poursuivis pour crime de sang ils se sont dit les vengeurs de GUY ORSONI.
Un dispositif impressionnant de policier autours du Palais de justice.
PIERRE ALBERTINI, au nom des membres du commando du F.L.N.C, lors d’une déclaration liminaire, parle de la Corse, de la lutte de libération nationale et indique qu’ils assument collectivement les faits.
Le 17 Juillet 1985: Premiers témoignages au Procès de Lyon.
Le 19 Juillet 1985: Procès de Lyon: coup de théâtre! Un témoignage capital prouve les complicités politiques dans l’assassinat de Guidu Orsoni. Mme Pierrotti, femme de ménage de PJ Massimi affirme que ce dernier avait reçu la visite de Jean-Marc Leccia courant juin 83,c’est à dire …à l’époque de l’enlèvement du militant nationaliste.
Le 20 Juillet 1985: Impressionnante manifestation nationaliste. Plusieurs milliers de personnes défilent à Ajaccio avec dignité et détermination.
Le 23 Juillet 1985: Après un réquisitoire de deux heures contre le FLNC, le Procureur Général Truche requiert de très lourdes peines contre les patriotes « jugés » à Lyon: réclusion criminelle à perpétuité contre Pantalacci et Albertini, 20 ans contre Alessandri, 7 à 8 ans contre Vesperini et Moretti, 1 an contre Luciani et Ceccaldi.
Les avocats de la défense sont : Marie-Hélène Mattéi et Marie-Josée Bellagamba, du barreau de Bastia, le bâtonnier Vincent Stagnara, Camille Guidicelli du barreau de Marseille, Frédérique Campana, Jean-Étienne Giamarchi, Antoine Sollacaro du barreau d’Ajaccio, Yanina Castelli et François La Phuong du barreau de Lyon.
Le 26 Juillet 1985: Verdict des jurés de la Cour d’Assises: 8 ans de réclusion criminelle pour Pierre Albertini, Bernard Pantalacci et Pantaleon Alessandri, 3 ans de réclusion pour Jean Vesperini et Georges Moretti, acquittement pour Natale Luciani et Paul Ceccaldi.
Le 28 Octobre 1985: Le FLNC annonce une campagne d’actions sur le problème de la drogue. L’organisation clandestine revendique par ailleurs le mitraillage d’un commissariat à Paris « en riposte à la décision d’éparpillement des militants de Lyon dans plusieurs centrales françaises et la condamnation d’une responsable de A Riscossa « .
https://www.corsicainfurmazione.org/43180/storia-corsa-7-juin-1984-le-flnc-soppose-au-milieu-et-tue-deux-de-ses-membres-corse/2018/
https://www.corsicainfurmazione.org/79759/corse-storiacorsa-1985-le-flnc-investit-rcfm-chjamemu-a-ghjuventu-corsa/2018/