David Cameon restera à Downing Street. Mais en raflant 56 des 59 sièges à pourvoir en Ecosse, le SNP est l’autre grand vainqueur.
Même Nicola Sturgeon, la patronne du parti, n’y croyait pas. Après les premières estimations données jeudi soir à la fermeture des bureaux de vote, elle estimait dans un tweet « improbable » que le SNP, le Parti nationaliste écossais, obtienne bien 58 des 59 sièges réservés à l’Ecosse au Parlement britannique.
Mhairi Black obtient une victoire sans appel avec plus de 23.000 voix d’avance. Le parti travailliste a littéralement explosé ce jeudi 7 mai 2015 en Ecosse. Ici, il a perdu 40 sièges quand les nationalistes en gagnaient 50 et que les conservateurs restaient stables. En Ecosse, c’est donc bel et bien la gauche britannique qui est sanctionnée, et non une poussée des Tories.
David Cameron, le Premier ministre sortant, arrivé largement en tête, a pris acte de cette victoire des indépendantistes en affirmant que l’une de ses priorités serait de « mettre en œuvre la décentralisation pour l’Ecosse le plus rapidement possible ».
Nicola Sturgeon, la chef de file des indépendantistes écossais est sur le même registre. «Je pense que l’Ecosse a voté pour le changement. Elle a clairement voté contre l’austérité. Et c’est ce que nous avons mis au cœur de la campagne»
Les résultats apparaissent comme une victoire éclatante pour le SNP. Le parti de Nicola Sturgeon, révélation de la campagne électorale, remporte presque intégralement les sièges d’Ecosse. Le Labour, qui dominait depuis des décennies au nord du mur d’Hadrien, ne conserverait que trois de ses 40 sièges. Il s’agirait pour les travaillistes d’une défaite historique.
« C’est le résultat idéal pour le SNP : une vague indépendantiste en Ecosse, et un gouvernement conservateur, analyse M. Dunleavy. Cela lui permettra de taper sur le gouvernement de Londres, et de l’accuser de tous les maux. »
JEAN ROSSI (C&P)