Derrière les barreaux de la maison d’arrêt de Borgo, un certain malaise semble s’être installé. Une situation récemment dénoncée via un courrier par des détenus, une « évolution négative » subie par les surveillants pénitentiaires. « À l’intérieur de la prison nous sommes des uniformes, des symboles d’une autorité qu’ils ne craignent plus ». Ou encore, « depuis plusieurs mois, les agressions physiques se sont multipliées ». Telles sont les bribes de phrases lâchées, hier, par les surveillants de la prison de Borgo pour évoquer, aux côtés de leurs collègues régionaux, leurs conditions de travail.
Surpopulation et manque de personnels
Une tension manifeste qui a d’ailleurs fait l’objet d’un point presse organisé par Céline Verzeletti, la secrétaire générale nationale de la CGT pénitentiaire, devant les portes de la maison d’arrêt de Borgo. Si la visite a été placée sous le signe de la solidarité, à la suite de l’incident qui a touché, dans la nuit de samedi à dimanche, un couple de surveillants, il s’agit également de dénoncer des« problèmes importants ». « Après les voitures incendiées et l’attentat dont a été victime un collègue, nous ne pouvons que constater qu’il y a une véritable violence à l’extérieur du centre pénitentiaire »,déplore Céline Verzeletti qui se rendra demain à Ajaccio.
Convaincus que ces actes graves ont été perpétrés en vue d’atteindre la profession, les surveillants « passent au scan » les entorses du système : une surpopulation carcérale couplée à un manque d’effectif.
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