(Francescu Maria Antona – Alta Frequenza) – Après avoir refusé de descendre sur la pelouse afin de saluer les acteurs, comme le veut le protocole avant une finale de coupe de la Ligue, Frédéric Thiriez a été pris à parti par le président et l’entraîneur du SC Bastia hier soir (samedi).
Pierre-Marie Geronomi, le président du club, a demandé la démission du président de la Ligue de Football Professionnel. Les mots « racisme anti-corse » ont même été lâchés. Frédéric Thiriez a tenu à répondre aux Bastiais, sur les ondes de Radio France aujourd’hui.
« Pourquoi je ne suis pas descendu sur le terrain ? Dans un souci d’apaisement. Mon seul objectif hier était que ce match se déroule dans une ambiance de fête. Or je savais très bien, parce que mon rôle est d’être informé, que dès l’instant où je descendrais sur la pelouse il y aurait des incidents. Et que ces incidents allaient entacher la fête et entacher le début du match par des choses tout à fait désagréables. Donc je me suis en quelque sorte sacrifié. Ce n’est pas agréable pour moi de ne pas aller serrer la main des joueurs sur le terrain avant le match. Je me suis sacrifié, dans l’intérêt général, pour que la fête ne soit pas gâchée ».
« Personnellement j’ai toujours eu un immense respect pour ce club, qui est un grand club. J’étais au centenaire du SC Bastia là-bas, j’y suis allé encore l’année dernière. C’est un club qui fait partie du patrimoine historique du football français. C’est un grand club. Mais ils nous en veulent, à nous, Paris. Paris c’est la Ligue, et c’est son président. Ils nous en veulent parce que parfois il arrive à la commission de discipline de les sanctionner, parce qu’ils font parfois des bêtises comme les autres clubs. Et chaque sanction est un peu interprétée comme du racisme anti-corse. Non, ce n’est pas du racisme anti-corse. C’est l’application de la loi à tout le monde ».