(CORSE MATIN) Le temps d’un week-end, Bastia est devenue une capitale. Écrite en lettres majuscules. Le nom de cette ville était sur toutes les lèvres. Dans toutes les têtes. Et à l’intérieur de chaque coeur.
Dans une île divisée par la politique, rongée par les jalousies et gangrenée par la violence, le Sporting a réuni pour un soir tous les habitants de sa terre. Laurent Marcangeli, député maire d’Ajaccio, aux couleurs du Sporting. Un groupe de femmes avec écharpe du GFCA dans une main et drapeau turchinu dans l’autre. Des bébés dans des poussettes bleues.
Le football a beaucoup de tares. Il est rongé par les maux. Souffre des pires vices. Mais il a une force incroyable. Celle d’unir un peuple. On avait plus vu autant de Corses dans la ville lumière depuis 1981. Ils étaient des milliers dans la journée d’hier à avoir envahi le Chatelet. Ou plutôt « u Castellettu ». Au grand dam des CRS. Hier, ce n’était pas onze joueurs qui en affrontaient onze autres. Mà un populu sanu contr’una squadra di milionari.E un arbitru… Un homme en jaune qui a réduit à néant les rêves bleus. En sifflant la fin de la finale au bout de seulement vingt petites minutes…
TDR CORSE MATIN