(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Les maires de la CAB, son président François Tatti, et les membres du bureau de la Communauté d’Agglomération de Bastia se sont réunis ce mardi. A l’issue de cette réunion, les cinq maires de la CAB ont demandé à François Tatti de mettre en place un budget alternatif, formalisant leur refus définitif du budget présenté par le président de la CAB.
Deux points sont ciblés. Le premier concerne les dépenses de fonctionnement. Alors que le budget voulu par François Tatti prévoit 1,2 million d’euros d’augmentation de ces dépenses, les maires de la CAB ont demandé dans le cadre de la proposition de budget alternatif que celles-ci restent identiques, en raison de la crise financière et budgétaire traversée par l’institution. Le deuxième point concerne l’augmentation de la taxe sur les ordures ménagères. Le budget alternatif présenté par les maires de la CAB prévoit une très légère augmentation de celle-ci, contrairement au budget Tatti qui prévoit de doubler la taxe, passant de 170 à 340 € pour un foyer moyen. Enfin, les maires demandent “de revenir à une gouvernance et à des méthodes de fonctionnement conformes à la lettre et à l’esprit des engagements pris en avril 2014 : réelle collégialité, transparence, et concertation avec les communes membres.” Ce communiqué des maires de la CAB a été diffusé à 15h02. François Tatti, pour sa part, a émis un communiqué à 17h24. Curieusement, et alors que le communiqué des maires de la CAB met plus qu’en évidence un désaccord de gestion avec le président, celui-ci se réjouit de la séance de travail de ce mardi matin qui s’est déroulée, dit-il, « dans un esprit constructif ». François Tatti ne semble pas prendre en considération ce qu’ont déclaré ce matin les maires de la CAB, le fameux « budget alternatif », et précise que les propositions faites ce mardi matin par ceux-ci sont « un pas important pour la collectivité qui ne pouvait se permettre de voir son budget réalisé par la Chambre régionale des Comptes ». Le président de la CAB précise tout de même que ces nouvelles propositions budgétaires doivent être vérifiées pour valider leur faisabilité juridique et leur conformité avec les engagements contractuels déjà actés.